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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un Vierzonnais propose de racheter le bâtiment de la route de Neuvy

Publié par vierzonitude sur 1 Mars 2019, 21:41pm

Farid Demik, enseignant à  Vierzon est aussi un investisseur immobilier sur la ville. Contre le projet de démolition du bâtiment des établissements Merlin route de Neuvy et la construction d'un supermarché discount, il propose de racheter la construction pour y engager un projet qui reste à définir, il propose d'ailleurs plusieurs pistes. 

Un Vierzonnais propose de racheter le bâtiment de la route de Neuvy

Que pensez-vous de l'idée de démolir le bâtiment sur le site LFM pour en faire un supermarché ?

En démolissant ce beau bâtiment, on détruirait une partie de l'histoire industrielle de Vierzon. De plus, Vierzon a suffisamment de grandes surfaces (pour rappel : le Lidl va s'agrandir) et perd chaque année des habitants.

La construction d'un Aldi (en tôle donc moche) est en parfait désaccord avec la politique de la ville qui essaie de revitaliser le centre-ville, centre-ville qui bat des records en terme de commerces non loués. Sauvons la petite boutique de centre-ville.

Il est urgent que nos élus (ville et département) aient une vision cohérente du commerce à Vierzon et cessent de prendre les mauvaises décisions sur de nombreux sujets (commerce, hôpital, auberge de jeunesse, bâtiment B3, investissement...)

 

 

Vous êtes enseignant, pourquoi investissez-vous dans l'immobilier à Vierzon ?

Je suis investisseur immobilier sur Vierzon (J'y crois ! ) A ce sujet,  j'essaie de répondre à une demande émanant de personnes souhaitant vivre à  Vierzon dans des logements bien équipés et refaits à neuf. De plus, avec des coûts d'achat attractifs, les investissements locatifs ont une excellente rentabilité (pouvant dépasser les 10 %) et permettent de se créer un capital.

Les locataires exigent et méritent des logement bien entretenus, bien  placés et avec un parking. De nos jours, chaque foyer a deux voitures. Pour repeupler le vieux-Vierzon, avec ses façades somptueuses, il faudrait que les voitures puissent y circuler et créer des parkings ici et là en détruisant les quelques verrues s'y trouvant. Les investisseurs feront le reste... le petit commerce de proximité réapparaîtra et la sécurité y régnera.

 

Vous proposez carrément de racheter le bâtiment sur le site LFM ?

Oui je souhaite le racheter pour garder à Vierzon ce qui appartient à Vierzon  : son passé.

 

Et pour en faire quoi ?

Cet axe de passage, cette rue doit être (comme d'autres) une vitrine de la ville.  Dans un premier temps c'est un sentiment d'URGENCE qui m'anime, il faut faire vite avant que les pelleteuses n'interviennent.

Après, les idées quant au devenir de cet espace reste à étudier ... y compris ce fameux musée du machinisme agricole que Vierzon  attend, une salle de spectacle, une crèche, une école primaire et élémentaire (celles de Vierzon sont vieillissantes et les rafistolages effectués sont plus onéreux qu'une construction nouvelle respectueuse des différentes normes), un skate park comme celui de Châteauroux.

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L
Lautre
02/03/2019 16:44
J'attends de voir....
Répondre
W
Wizard
02/03/2019 11:11
Vierzonitude n'en manque jamais une. Voici qu'on tente de faire passer pour un bénévole, un altruiste, un individu qui spécule sur et dans l'immobilier. L'opportunisme décomplexé au Pays des subventions inconsidérées. A moins qu'il ne s'agisse pas de ça et que les choses soient mal présentées. A méditer.<br /> Et Vierzonitude, tout en candeur (euphémisme, il faut rester poli), ne se demande pas qui sont ces "personnes souhaitant vivre à Vierzon…". Alors, on nous aurait menti et la ville va se découvrir un nouvelle population générée spontanément et monolithique de surcroit. Le bonheur, c'est cela, c'est cela oui. Mais pas pour tout le monde.<br /> Vouloir mettre ses pas dans ceux d'Albert Londres c'est une chose mais encore faut-il en avoir les capacités. Ce n'est pas parce qu'on est originaire (origine contrôlée) de Vierzon qu'on est obligé d'avoir les deux pieds dans le même sabot. Alors Vierzonitude, puisque c'est de vous qu'il s'agit là, de grâce, mettez-vous à réfléchir au moins un petit peu, et apprenez à poser les bonnes questions.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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