L'annonce est passée inaperçue, sauf sur le site Les Echos. "Le Premier ministre a prévenu : pas question de subventionner la réinstallation de magasins dans les centres tout en laissant prospérer de nouvelles grandes surfaces commerciales à la périphérie. Ces zones de chalandises sont souvent accusées d'avoir cannibalisé les commerces des centres-villes."
Il fallait que ce soit dit. A Vierzon, on est en plein dedans. Même si l'extension de Lidl est antérieure à l'adhésion de la ville de Vierzon à l'opération Action coeur de ville comme 222 villes de France, on nage en plein délire. On subventionne des commerces en centre-ville et Lidl, commerce de périphérie, s'étend en doublant presque sa surface. Pire : un Aldi se monte route de Neuvy, moins de 1.000 mètres carrés (999,80 m2), pas besoin d'autorisation de la commission départementale d'aménagement commerciale.
Il est même prévu la publication d'un décret qui permettra "aux élus engagés dans une action Coeur de ville, plus précisément dans une Opération de revitalisation de territoire (ORT), de saisir le préfet qui pourra stopper pendant trois ou quatre ans le passage du projet devant la commission départementale d'autorisation commerciale, étape indispensable pour un promoteur." Dommage que le décret n'inclue pas les surfaces de moins de 1.000 mètres carrés...
Le quotidien Les Echos poursuit : "Plus puissant encore, le dispositif permet à une commune de bloquer un investissement dans les intercommunalités environnantes, avec toujours l'idée de ne pas créer de concurrence trop proche."
Le premier ministre a explique que "l'installation de grandes surfaces dans les centres-villes sera encouragée. Il sera intéressant de faire venir des locomotives dans les coeurs de ville pour doper leur attractivité, on va gagner des années de procédure comme cela."