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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Non., ce n'est pas une œuvre d'art

Publié par vierzonitude sur 29 Juin 2019, 09:12am

Non., ce n'est pas une œuvre d'art

Un lecteur de Vierzonitude nous a fait parvenir cette photo. Trois jours que ce tas d'ordures dore au soleil angle rue Denis Papin et rue des Ateliers.  "C'est peut-être une œuvre d'art en plein air à la Dubuffet !", ose notre lecteur. 

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A
AR
29/06/2019 15:21
et si on se mettait tous a faire " la chasse " a ces cochons ? Parce que je suis persuadé qu' il y en a qui voient mais qui regardent ailleur a ce moment? UNe bonne engueulade et une menace d'appeler la police çà dissuaderait
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R
Raslebol
29/06/2019 23:50
C'est bien logique votre comportement, mais manque de peau, le jour ou vous ferez la remarque à ces cochons ou délinquants, attendez-vous à des représailles sur vos biens(voiture, porte , mur ,etc), car pour eux , vous n'êtes pas les forces de l'ordre et une fois que vous êtes dans leur collimateur , ils ne vous lâchent plus comme cela (jeu de provocation) !<br /> La police ne se déplace que rarement quand cas d'urgence et le temps de venir , c'est déjà trop tard depuis longtemps.<br /> Le mieux c'est de les prendre avec votre téléphone portable en vidéo( iphone uniquement) au moment du délit et d'appeler la police, si vous êtes victimes de casses.<br /> La vigilance des voisins peut aider à éviter ces problèmes, mais comme maintenant les gens sont individualistes à cent pour cent, et aveugles quand cela les arrangent , et bien votre seul moyen pour la faire correctement cette vigilance,c'est bien vous hélas !
P
Patti
29/06/2019 12:14
Détritus et déchets dans l'art contemporain....<br /> Sans doute un élan de créativité...
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A
Alex
29/06/2019 12:01
bravo pour votre travail de "résistance" on voit ou sont les priorités à Vierzon.<br /> <br /> Aucun arguments ne peut justifier ce laisser aller...Un agent municipal circulant en voiturette dans les rues le matin pour nettoyer <br /> <br /> Soit c'est une incompétence assez poussé couplé avec un désintérêt certains de la ville sauf pour les gros projets immobiliers .Car appel d'offres etc et tous ce que ça implique dans la gestion de ce genre de projets en France.Ou curieusement on écarte les français(e)s de ce genre de transactions.<br /> <br /> Ou les politiques fr de tous bords sont des gros nuls et ils font de la politique car justement dans le privée .Ils n'auraient aucune chance d'avoir les avantages et salaires qu'ils se font en politiques.Et seraient vite au chômage ou à la rue .Vu comme ils dépensent l'argent ou jettent l'argent par les fenêtres.<br /> <br /> Seul les habitants de Vierzon pourront changer leur ville en mettant la pression sur les politiques.
Répondre
R
Robert
29/06/2019 10:30
Du grand n'importe quoi , personne dans le coin d'intelligent et bon samaritain pour sortir au moins cette fois-ci son conteneur ou un sac poubelle pour ramasser les déchets, c'est lamentable !<br /> Les gens sont vraiment égoïstes et indifférents aux problèmes de leurs propres quartiers maintenant , quelle époque de Mer.. quand même, et ça vient chouiner partout quand ça les touchent personnellement devant leur porte, écoeurant, .!!!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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