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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


C'est la fête ! Neuf rues de Vierzon refaites en même temps !

Publié par vierzonitude sur 9 Juillet 2019, 06:16am

C'est la fête ! Neuf rues de Vierzon refaites en même temps !

Sortez les cotillons, les confettis et les langues de belle-mère ! Mettez la musique à fond et dansons sur les trottoirs : neuf rues de Vierzon vont être refaites en même temps. Il n'y avait pas eu un un tel programme de reconstruction depuis l'après-guerre ! On voit que le budget voirie a explosé de 83% cette année pour faire exploser les suffrages en mars 2020 ! Ah mince, on l'a découvert.

Rue Jules-Guesde, Robert-Barrand, petite rue des Longueraies, rue du Crot-à-Foulon, rue Henri-Barbusse (entre la route de Puits-Berteau et la rue des Berlurettes, et dans sa seconde partie, après l’usine Hutchinson), rue Elsa-Triolet (ainsi que le parking),  rue Casimir-Lecomte, chemin du Grand-Orme et rue Descartes. Ah, les petits veinards !

Bon, ne nous affolons pas non plus. Le budget total consacré à ce ripolinage (en attendant une réfection plus conséquente, parait-il) n'est que de 30.000 euros, soit 3.400 euros environ par rue. Et ce n'est que des gravillons. On sera encore loin de la voirie de Méreau sur laquelle on pourrait jouer au billard.

Surtout, faites nous des photos, chères lectrices et chers lecteurs de Vierzonitude concernés par ces travaux, nous immortaliserons ces instants de grâce vierzonnaise !

 

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Avec de la lumière, ce serait beaucoup mieux !
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L
LoL
09/07/2019 21:23
C'est le reste du stock de béton de la place Brel , faut fourguer maintenant , faut fourguer !! :-)<br /> <br /> Il vont tous finir comme les stars d' Hollywood avec une étoile chacune, dédicacée sur les trottoirs de Vierzon, pour la palme de l'horreur bétonnée !! :-)
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N
nounouche
09/07/2019 11:20
un pansement sur une jambe de bois..........
Répondre
R
réaliste
09/07/2019 08:57
que MEREAU vienne avec ses sous dans la communauté VIERZONNAISE pour refaire les rues de la ville rouge
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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