Pas de doute, il doit y avoir un magicien à l'hôpital de Vierzon. En l'espace de quelques semaines, il a terrassé le déficit. Un déficit chronique de l'hôpital qui lui colle autant à la peau que la chanson de Jacques Brel ou les tracteurs de la Société Française à Vierzon.
Avec le recul, la réunion publique de mercredi, sur l'hôpital de Vierzon, aura été un grand moment de prestidigitation. Non seulement, il était interdit de prononcer le mot de "déficit", mais en plus, TOUS les services de l'hôpital étaient conservés. Même si l'agence régionale de santé martelait encore en janvier, qu'il n'était pas question de fermer la maternité...
On a de plus en plus l'impression d'avoir assisté à une surenchère dont le dénouement était écrit d'avance. L'avenir le dira. En attendant, le déficit a disparu. Lui qui obligeait l'agence régionale de la santé a alimenter les caisses plusieurs fois par par des dotations exceptionnelles hop, ça y est, l'hôpital est rentable ! Pour lisez ce qui suit et tentez de trouver une explications à ce brutal changement.
2014 : l'hôpital accuse un déficit de 4,7 millions avec une trésorerie à sec. "Une situation pas facile" reconnaît le directeur. Le budget global de l'hôpital est de 60 millions, son déficit atteint les 8%.
2015 : déficit de 3,2 millions d'euros
2016 : le déficit structurel, inscrit au budget principal de l'établissement était de 2,45 millions. L'endettement du centre hospitalier était de 20,45 millions au 31 décembre 2016.
Juillet 2017 : la dette contraint de suspendre le paiement des taxes sur les salaires qui s'élevait, au 31 juillet, à 5,3 millions.
Janvier 2019 : "Le déficit cumulé à apurer atteint 9,5 millions d’euros en décembre 2017 et pourrait progresser encore de 4,5 millions d’euros en 2018 », souligne la chambre régionale des comptes. Il concerne la dette bancaire et la dette fiscale. Aujourd’hui, la dette atteint 20 millions d’euros."
Avril 2019 : Déficit structurel de plusieurs millions d’euros.
Juillet 2019 : le mot déficit a disparu des éléments de langage.