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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pas de doute, on y gagne !

Publié par vierzonitude sur 4 Juillet 2019, 05:20am

C'est mieux, c'est vrai ! Avoir troqué un bâtiment avec du caractère contre une nouvelle avalanche de béton, pas de doute, Vierzon soigne son image. Nous sommes route de Neuvy et un Aldi sort de terre, avec son futur parking et son abri à chariots.

Pas de doute, on y gagne !

Ce sera sûrement du plus bel effet quand ça sera fini. On voit ça. D'autant qu'à quelques centaines de mètres, un autre temple de la consommation discount est en train de voir le jour face à Hyper U : le nouveau plus grand Lidl du Cher, c'est chez nous !

Pas de doute, on y gagne !

Après, on nous explique que l'Etat finance Vierzon, l'une des 222 villes de l'opération Coeur de ville pour relancer son commerce de proximité. Pas de doute, on y met du coeur. Et on embellit la périphérie ! Bravo.

Chantier de Lidl

Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !

Chantier d'Aldi

Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
Pas de doute, on y gagne !
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A
argent trop cher
04/07/2019 22:52
Les subventions pour aider le centre ville sont gaspillées encore une fois comme les 10 millions càd 10 000 000 d'euros dépensés par la Sem-Vie.si on rajoute 1,8 millions d'euros que le contribuable a payé en 6 ans pour régler les factures d'eau de ceux qui ne les paient pas, 400 000 euros pour aider Véolia (CAC 40) à s'implanter alors que les petits commerçants auraient pour le bien de la ville de refaire leur vitrine, leur facçade, l'accès aux personnes à mobilité réduite; Place Jacques Brel 1,5 millions de dépenses imprévus, l'auberge de jeunesse dans le B3 cela fait beaucoup d'argent.<br /> Rénovation d'une école = 1 million.....C'est tout
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A
Athos
05/07/2019 09:18
Mettre en perspective un ensemble d’investissements avec le coût de rénovation d’une école ne prouve pas que cet argent a été entièrement gaspillé et passé par pertes et profits.
A
Athos
04/07/2019 16:44
C'est un peu hors sujet, mais ces deux experts (Mary-Claude Grison et Franck Piffault) je vous fiche mon billet qu'on va les retrouver sur la liste d'ouverture et de rassemblement, macron-compatible, de monsieur Doré pour les municipales.
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A
Athos
04/07/2019 16:29
Le mal est fait.<br /> <br /> Ce qu'il faut aussi retenir de cette histoire, c'est que le recours contre ce projet promis par l'opposition (Mary-Claude Grison et Franck Piffault) était du pipeau et de la pure com..
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A
AR
04/07/2019 17:32
pour faire de l'esbrouffe çà va mais on comprend ils n'ont que cela
J
J
04/07/2019 11:10
C’est la honte, aller mendier des subventions pour rénover le cœur de Vierzon et construire des hypermarchés en périphérie...ils se foutent du monde !<br /> Et de plus, c’est avec nos impôts !<br /> Tout ceci pour se faire réélire en 2020 !!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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