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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quel fabuleux manège ce tracteur sur l'esplanade !

Publié par vierzonitude sur 4 Juillet 2019, 10:50am

Quel fabuleux manège ce tracteur sur l'esplanade !

Il fallait s'y attendre : le tracteur de Vierzon exposé sur son socle, devant l'esplanade de la Société Française est devenu un fabuleux manège. Des riverains ont observé les allers et venus de jeunes passionnés de mécanique agricole qui ont vite fait de grimper sur le piédestal pour se mettre derrière le volant du tracteur. Un  volant qui ne tourne pas, soit dit en passant. Mais quand les élus se font photographier eux-mêmes au volant de ce tracteur mis en hauteur pour être inaccessible, comment blâmer désormais ceux qui s'y risquent ?

A ce train-là, l'engin va être vite dégradé. Tiens, ça nous rappelle la loco des Crêles. Ah, au fait, il n'y a rien pour éclairer le tracteur de nuit. C'est étrange que ce monument ne soit pas éclairé. Sans doute pour éviter d'attirer les moustiques qui risqueraient d'abîmer la carrosserie... 

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J
J
06/07/2019 10:57
C’est un bonne opération , dommage que ce soit seulement pour faire du clientélisme électoral, et d’attirer les pigeons dans les urnes pour Sansu.
Répondre
L
LeDuc
05/07/2019 22:14
Ce tas de ferraille va finir comme la loco de Chaillot !
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U
un autre
04/07/2019 20:34
Il aurait peut être été mieux sur le rond point de la place Gabriel Péri, ça aurait fait d'une pierre 2 coups : on aurait enfin habillé ce sinistre rond point et lui aurait donné une identité, et comme la place est sous vidéoprotection, le tracteur aurait été préservé, ou en tous cas sur surveillance.
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L
LoL
04/07/2019 19:18
Après Joe le taxi de Vanessa Paradis, on a maintenant, Nico le tracto,allez vite la nouvelle chanson Vierzonnaise pour changer le nom de la place Brel !! :-)<br /> <br /> Une chose certaine, le disque en vinyle de Nico ne sortira pas en 33 tours , ni en 72tours à Vierzon, encore une chance!! :-)
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C
Chemineau
04/07/2019 17:15
Pourquoi ne pas l'avoir installé dans la gare ou au lycée Henri Brisson.Ou alors mettons le en cage pour le protéger des vandales.
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J
Jean Némar
04/07/2019 15:27
Pas d'éclairage de nuit.<br /> <br /> Ni de caméra.<br /> <br /> Il sera tagué, frappé, brûlé.<br /> <br /> Puis on le retirera.<br /> <br /> "du passé faisons table rase"...<br /> <br /> <br /> D'une manière bassement électoraliste, un an avant les élections on installe un tracteur afin de faire plaisir à ceux qui sont attachés à ce patrimoine vierzonnais... et aussi faire un peu taire de blog qui a TROP de visites pour la nomenklatura soviétique en place.
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P
Pequenot
04/07/2019 13:16
On dirait un John Deer
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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