L'insécurité est un mot tabou à Vierzon. Hou là comme c'est tabou. A tel point que les visions pour 2030, de la sécurité à Vierzon, on joue sur les mots, pour ne pas affoler l'électeur. Une belle sémantique repatinée avec de la langue de bois. La sécurité, en 2030, ce sera "obtenir des moyens et des renforts supplémentaires au commissariat". Wahou !! L'ancien maire de Vierzon, Jean Rousseau, demandait déjà cela dans les années 1990 ! Trente ans plus tard, le discours est identique.
Au chapitre des propositions, une seule : "Mettre en place une police municipale plus forte, notamment par la mise en place d’une brigade équestre." Bon, il va falloir trouver des écuries, du foin, et on pourrait récupérer le crottin pour amender les parterres fleuries. Là, en matière de sécurité pour 2030, on a atteint le top niveau !

Mais le détail est ailleurs : PROBLÉMATIQUE DE LA SÉCURITÉ ET DU SENTIMENT D’INSÉCURITÉ EN CENTRE-VILLE. Vous avez remarqué, on parle d'une "problématique de la sécurité" mais tout de suite derrière, on parle de "sentiment d'insécurité", c'est-à-dire qu'on nie les problèmes d'insécurité. Comme on nie les problèmes des commerces qui ferment. Si des caméras de videoprotection (qui ne protègent rien car il n'y a personne devant les écrans), ont été installées, c'est qu'il y avait donc un problème d'insécurité ?
Mais chut, c'est un problème de droite ça, pas un problème de gauche. Et une ville qui reconnaît avoir des problèmes d'insécurité, c'est se tirer une balle dans le pied. Pas de doute, vivement 2030. Avec seulement 10.000 habitants, on aura peut-être éradiqué tout nos problèmes...
PROBLÉMATIQUE DE LA SÉCURITÉ ET DU SENTIMENT D’INSÉCURITÉ
EN CENTRE-VILLE