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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


C'est vrai, un peu d'humour ne ferait pas de mal !

Publié par vierzonitude sur 29 Août 2019, 05:40am

C'est vrai, un peu d'humour ne ferait pas de mal !

"Aujourd’hui, la communication proposée par la collectivité est le plus souvent institutionnelle et pratique. La ville a entamé un travail sur les réseaux sociaux qui porte ses fruits. En revanche, peu de vidéos sont produites, peu d’infos décalées qui attrapent le regard." C'est ce qu'on peut lire dans la synthèse des propositions pour Vierzon 2030. Ainsi, certains veulent promouvoir "une communication plus moderne, humoristique, décalée". Bon, il y a du boulot. De la communication humoristique, pas sûr que nos édiles y soient attachées. politique oui, humoristique...

Ce qui est surtout frappant, c'est qu'on tressasse l'identité vierzonnaise, les atouts de cette vile etc mais à aucun moment ils ne sont exploités. D'accord pour le rail, la route, mais rien de pilant là-dedans. Quand on creuse un peu, on s'aperçoit que l'on a vecteur de communication exceptionnel, pas que ça, bien sûr, mais déjà si l'on s'appuyait sur le "T'as voulu voir..." Avec la place Jacques Brel on pourrait tout se permettre. Y compris de mettre le grand Jacques sur un tracteur de Vierzon, ça dépend le degré d'humour.

 

C'est vrai que l'humour arrange beaucoup de choses. Même grinçantes ce qu'on reproche souvent à ce blog. Mais les mêmes qui font des reproches le lisent, comme quoi. Vierzon a des spécificités, mais il faut arrêter de puiser dans le normatif et se positionner sur l'original, même l'anecdotique. Susciter la curiosité, l'intérêt. Va-t-on se déplacer à Vierzon pour son autoroute ou son chemin de fer ? Mais pour ses tracteurs oui (la preuve, la communauté de communes en a grimpé un sur l'esplanade), pour Brel (la preuve, la vile en a fait une place). 

Il y aurait tellement à dire et à évoquer, y compris en pratiquant l'autodérision, mais, le modèle sur lequel on fonctionne a pris la poussière de puis longtemps. Vierzon est étonnamment connue. Régulièrement citée,n en bien ou en mal peu importe (l'important c'est qu'on parle de nous), on pourrait retourner la situation, créer des événements originaux, mais on a l'impression d'être sous cloche ! Alors, oui, un peu d'humour ne ferait pas de mal !

 

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P
Pomplume
30/08/2019 15:06
La bonne chose c'est que le communisme sera tombé aux oubliettes.
Répondre
L
LoL
31/08/2019 19:03
Avec la chance que nous avons, et avant de s'éteindre complètement, ils risquent de nous construire sur la place Brel, une très grande pyramide au nom de notre glorieux maire "Toutenbéton" pour qu'ont puissent encore croire à leur immortalité !! :-)
L
LoL
29/08/2019 23:22
Eh ben , on voit loin sur ce blogue, voir très loin!! :-)<br /> <br /> J'espère qu'on pourra avoir des nouvelles sur Vierzoncielnitude de là- haut à cette date , pour ne pas mourir bête !!.<br /> <br /> <br /> Ps : Ne pas oublier de faire partir à la retraite les élus actuels, car ils ont l'air vraiment ambitieux, mais sûrement pas immortels.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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