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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


En 2030, le commerce sera mort avec si peu d'idées !

Publié par vierzonitude sur 28 Août 2019, 05:20am

Vierzon 2030... Plus de commerces avenue de la République ? La rue Joffre rendue aux voitures ? Trois hypermarchés supplémentaires au nord de Vierzon ? La synthèse de la rubrique commerce dans le chapitre du développement économique de la consultation pour imaginer Vierzon en 2030 est... maigre ! A croire que le problème n'existe pas. Effarant !

 

Que trouve-t-on au rayon idées ? "Un regroupement des marchés" suivi d'"un marché couvert dans le B3". On en a déjà parlé. Un marché couvert dans le B3 pourquoi pas, mais quid du centre-ville de Vierzon tiré le samedi matin par le marché hebdomadaire ? On parle aussi de "favoriser les animations dans une logique innovante (sortir du traditionnel)". Très bonne idée ! Entre la braderie d'automne, la braderie d'été et la braderie d'hiver, en effet, on pourrait sortir du traditionnel. Mais avec quels commerces ?

La quatrième proposition est plus obscure : "mobilisation des commerçants : continuer à travailler sur cette problématique, seule l'unité permettra d'engager une dynamique vertueuse". La vache ! Pour de la langue de bois, celle-là, elle n'est avare en échardes ! Pas une seule fois, on demande qu'un super élu au commerce soit nommé. Et que veut dire "continuer à travailler sur cette problématique" ? Qui y travaille ? Musica, A l'Océan ont fermé cet été sans qu'une ligne n'apparaisse sur la page facebook de l'office du commerce, comme si ces fermetures n'existaient pas. Pâtissier, cordonnier, charcutier... 

Encore plus obscure : "seule, l'unité permettra d'engager une dynamique vertueuse". Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne veut reprendre les commerces de Vierzon, c 'est là qu'il faut s'interroger. Les Galeries cherchent désespérément. Et que va-t-il se passer si personne ne reprend le flambeau ? Et on fait des phrases "une dynamique vertueuse" ! 25% de vacances commerciales, c'est ça la dynamique vertueuse ? 

Et le pompon : "faire baisser par la pression fiscale les locaux commerciaux vides". Et bien oui, allons-y, ça va arranger les affaires ! Aucune remise en question de la politique municipale sur le commerce. Aucune remise en question des finances engloutis pour per de résultats. On vous le dit, Vierzon 2030, ce sera Vierzon en 2019 mais en pire, avec de telles inepties et un tel manque d'imagination.

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A
AR
28/08/2019 18:22
je ne vois ^pas comment il peut y avoir changement sans remettre en cause la politique commerciale par le développement de la grande distribution et si le comportement consumériste ne change pas. Car on sait très bien ce que réplique les GS : " on répond aux demandes des clients " Quand il ya des clients qui vont dans les GS le dimanche , elles seront ouvertes le Dimanche. Il faut assumer notre responsabilité individuelle en reconnaissant que parfois , on est un peu con
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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