6%. Seulement 6% des Vierzonnais ont voté pour choisir l'une des quatre fresques que proposait la ville pour décorer le pignon du magasin Au paradis des Dames et qui donne sur la place Jacques Brel.
94% d'abstention ! Sachant qu'il n'était pas utile d'avoir une carte d'électeur pour voter ce coup-ci. Sur ces 1652 votants, 51% ont choisi une des quatre fresques, c'est à dire que moins d'un millier de Vierzonnais ont choisi pour 27.000 autres... Mais là, curieusement, personne ne dira rien...
C'est étonnant qu'une minorité puisse interagir autant sur une majorité. Bon, l'enjeu n'était pas politique mais artistique.
Mais tout de même. Dans les commentaires collectés sur la page facebook de la ville de Vierzon et de Vierzonitude, on sent que la nature de la fresque n'est pas en phase avec la place.
Une fresque de Brel même stylisée aurait été plus logique. Quant à la symbolique de la fresque choisie, on apprend que la nymphe qui se tient devant une fenêtre(référence, dit-on, au savoir-faire industriel de la ville et aux ateliers des Forges, qui soit dit en passant, n'ont jamais fabriqué de fenêtres...) serait une référence à Sainte Perpétue, la patronne de la ville.
Fichtre, pas très laïc tout ça, dans une ville ,pourtant à cheval sur ce genre de séparation des principes, et sur une place, en plus, qui rend hommage à un citoyen peu tendre avec l'église. Encore un paradoxe vierzonnais.
Mais la démocratie a choisi. Pendant ce temps-là, à Vesoul, on inaugure une vaste fresque sur Jacques Brel dans un lieu qui ne porte pas son nom pendant qu'à Vierzon on va dessiner une fresque sans rapport avec Brel sur une place qui porte son nom... T'as voulu voir Vierzon, ben voilà !