Il faut lire "Effondrement" de Jared DIAMOND. Et craindre les ruptures brutales, un peu comme l'infarctus. Ca tient, ça tient, puis un jour ça casse...
Très soif.<br />
Il fait beau, on a le sourire, la météo est joyeuse, on choisi des vêtements en conséquence, on va pouvoir s’activé en extérieur, se promener en profitant du beau temps, profiter des terrasses de café, rouler cheveux au vent, se serai presque agréable de se promener a pied dans Paris aujourd’hui, on en profite encore et encore, weekends, les sorties, en ville tout va bien, il fait beau s’est l’été indien ; s’est facile comme image. <br />
Il fait encore beau, et le ciel est désespérément bleu et sec, a y regarder de plus près les couleurs de cette fin d’été offre un tableau à la palette fanée, l’herbe, les fleurs, les bords de ruisseau, même les mauvaises herbes ont cette teinte. La soif, j’ai vue des oiseaux le bec ouvert, cherchant leur souffle et boire dans la canicule l’eau que je leur donnais, maintenant il fait plus frais, mais toujours pas de pluie. Les plantes ont soif, en pot on peut les arroser mais ailleurs, en forêt, en campagne! La ville s’en fout, elle s’active en tout sens, elle se repaît d’énergie, il fait beau un point s’est tout. <br />
La météo se soir annonce un peu de « mauvais temps » dans le nord et quelques orages dans les Pyrénées mais très vite le « beau temps » allait revenir, ouf, elle est pour qui cette météo absurde où il est plus important d’avoir des gens heureux dans un ciel bleu, alors qu’il y a besoin de temps d’eau. Les rivières sont a sec, les fleuves au plus bas et toujours pas d’eau en vue. Quand on a le morale dans les chaussettes il suffit de se dire : le ciel est bleu et les oiseaux gassouillent que demander de plus. Il n’y a plus d’oiseaux, il n’y a plus d’insecte ou si peu. <br />
Il ne faut pas se moquer des autistes, ni des jeunes en général, ni de Greta la petite suédoise en particulier la raison est en eux, l’avenir est a eux et l’héritage est considérable. Nos centrales nucléaires aussi ont le bec ouvert, elles ont très soif mais la météo ne dit rien à ce sujet. Aujourd’hui les parisiens marchent et s’est déjà un bel effort pour économiser la planète. Vierzon aussi trinquera a son heure, mais peut être chacun avec sa conscience soulagera notre trop petite planète.<br />
Pierre de Vierzon
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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