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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Ca veut dire que si on revote pour lui c'est voter pour Macron ?

Publié par vierzonitude sur 22 Octobre 2019, 16:54pm

A part la députée Nadia Essayan qui a posté une réaction sur son profil facebook après avoir lu dans la presse que le maire de Vierzon était en discussion avec la République en Marche, il n'y a eu aucune autre réaction et encore moins de la section vierzonnaise du Parti communiste. Groggys les camarades ? 

"L’annonce de cette démarche intervient alors que des discussions sont engagées avec différentes forces politiques, y compris avec La République en marche. "Je discute en effet avec tous les partis républicains". C'est la fameuse phrase qui a anesthésié toute la communauté politique de cette ville. Mais, comme dit l'autre, qui ne dit mot consent...

Les Socialistes roulent leur bille de leur côté en publiant quelques phrases perfides et subliminales. La droite n'a rien répondu, encore faudrait-il qu'il y ait une droite à Vierzon. Les représentants de la République en Marche semblent un peu gênés aux entournures de devoir, si le quartier général le dit, soutenir le maire sortant. La France insoumise est muette : ce serait drôle de voir des Insoumis soutenir un candidat soutenus par LREM ! 

A moins que ce ne soit qu'une intox. Mais dans ce cas, il est surprenant que personne d'un côté ou de l'autre n'ait tiré le premier pour le dire. Soit personne n'y croit, soit tout le monde le craint. Enfin, sur les réseaux sociaux, d'autres résument la situation ainsi : "le maire de notre belle ville voulait s'associer au LREM pour sa campagne, ça veut dire que si on revote pour lui c'est voter pour Macron ?"

C'est vrai que soutenir les gilets jaunes d'un côté et demander à la république en Marche un coup de main pour les élections de l'autre, ça peut légèrement désorienter. Pas besoin de Netflix, on a la meilleure série jusqu'en mars 2020 !

 

L’annonce de cette démarche intervient alors que des discussions sont engagées avec différentes forces politiques, y compris avec La République en marche. « Je discute en effet avec tous les partis républicains

le maire de notre belle ville voulait s associer au lrem pour sa campagne ça veut dire que si on revote pour lui c est voter pour macron

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Commenter cet article
M
moi
22/10/2019 21:00
En fait, il veut refaire le coup du desistement avec election à 100%... si le gars est en tête, il demande à larem de faire de lui le champion du camp republicain face à la "peste" du r.n. et comme cela, il empoche la mise sans efforts! mais quand on sait que la peste r.n. est représentée par le très vierzonnais et fils de communistes monsieur Bourdin... la peste n'est plus si vengeresse. Mais bien vendu aux gens de Larem à Paris qui ne connaissent rien de Vierzon, ça peut marcher!
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A
Athos
22/10/2019 19:31
Vierzonitude, prenez votre pilule rose ce soir, pas la bleue... et on en reparle demain ou la semaine prochaine, à tête reposée lol
Répondre
V
vierzonitude
24/10/2019 00:09
Ce qui est bien avec vous, c'est que vous faites de vos certitudes, des vérités universelles. Le simple fait que le maire actuel a pu discuter ou a pensé à discuter avec LREM mérite trois tomes. Si cela vous use, relisez Proust. Ca devrait vous occuper jusqu'après les élections.
A
Athos
23/10/2019 17:25
Mais c’était une parole en l’air de la part du maire sortant, pour titiller le MODEM, il n’aura jamais le soutien de LREM au premier tour des municipales. Ça ne mérite pas de perdre son temps et d’en sortir 2 tomes.
V
vierzonitude
23/10/2019 10:11
Ah oui pourquoi ? Allez expliquez nous mais doucement on est un peu lent.
M
M
22/10/2019 18:27
Je ne sais plus qui disait "ça ose tout, c'est à ça ..."
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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