La fermeture programmée des Galeries, avenue de la République, se transforme en règlement de compte. La preuve, dans la presse, où le maire de Vierzon explique que l'Etablissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (Eparéca) a fait une offre au gérant des Galeries, une offre qu'il a refusée.
Sauf que, d'après nos informations, l'offre en question portait sur l'achat des locaux et non pas sur la reprise de l'activité avec ses différentes marques et de ses huit salariés. L'Eparéca se charge en effet de l’acquisition de volumes commerciaux ou artisanaux, de la commercialisation et de la gestion locative des surfaces restructurées. Mais comment re-commercialiser un commerce qui liquide ? Et surtout, pourquoi aussi tardivement ?
"Depuis plus de cinq ans, j'ai recherché par différents moyens, des repreneurs et les quelques candidats ont tous été déroutés par le poids de la fiscalité locale", explique Philippe Popineau, des Galeries, dans un texte qu'il avait écrit après avoir décidé de la fermeture de ce magasin qui existe à Vierzon depuis 1886.
"En effet, notre taxation est environ 35% plus importante qu'une surface équivalente dans la rue Moyenne de Bourges." Pourtant, "l'attractivité et le potentiel de clientèle à Bourges sont bien plus élevés que ceux de Vierzon et cet écart d'imposition est incompréhensible. J'ai maintes fois alerté la mairie depuis des années, sans résultat, au contraire."
Les Galeries devraient être au centre des débats, ce soir, au conseil municipal. Mais n'est-il quand même pas trop tard ? Ne fallait-il pas avoir ce débat il y a plusieurs mois, il y a plusieurs années ? "La communauté de communes a même augmenté notre imposition foncière de 31% en 2016 en imposant 10.000 euros de taxe d'enlèvement des ordures alors que nous occupions nous mêmes de l'élimination des cartons. Auparavant, nous étions exonérés de cette taxe puisqu'il n'y avait pas de service rendu."
S'ajoute, en août 2018, une autre taxe : "les services fiscaux de Bourges ont jugé bon de nous imposer 29.973 euros au titre de la Tascom qui concerne les entreprises crées après 1960. Notre magasin a été créé en 1886..."
Philippe Popineau se dit "triste d'être contraint de cesser l'activité du magasin à cause de mon âge (70 ans) sans avoir trouvé de successeur. Je pense d'abord à toute mon équipe composée d'un homme et de femmes compétents, sérieux et gentils qui ne méritait pas une telle issue."
Il ajoute : "tous les efforts pour attirer des commerçants et des habitants seront vains tant que la politique fiscale locale ne sera pas revue. Pourquoi Méreau a-t-il attiré autant d'habitants et d'entreprises ? J'ai toujours cru en Vierzon, créé ds commerces qu'à Vierzon, fait travailler uniquement les artisans et entreprises vierzonnaises alors que bon nombre de mes collègues s'établissaient dans des villes offrant davantange de potentiel. J'espère que Vierzon renaîtra un jour, compte tenu de sa situation géographique exceptionnelle et des valeurs humaines de ses habitants."
se charge de :
la maîtrise d’ouvrage des opérations ou l’acquisition de volumes commerciaux ou artisanaux.
la commercialisation et la gestion locative des surfaces restructurées.