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Vierzonitude

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Ma ville intérieure, Vierzon vue par cinq vierzonnais (vidéo)

Publié par vierzonitude sur 22 Octobre 2019, 05:20am

Ma ville intérieure, Vierzon vue par cinq vierzonnais (vidéo)

Pendant la résidence, Stéphanie Haski a demandé à cinq Vierzonnais de lui raconter un lieu en ville qui leur est cher... "Avec "Ma ville intérieure", j'ai voulu filmer Vierzon dans son intimité, dans son lien avec ses habitants. Je suis donc allée voir des Vierzonnais en leur demandant de me raconter un lieu en ville qui est important pour eux. Je les ai filmés chez eux et, à partir de leur récit, je suis allée seule réinterpréter ce qu’il m’avaient transmis."

Ma ville intérieure from Stéphanie Haski on Vimeo.

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R
RA
22/10/2019 11:35
Même avec son petit accent ( charmant au demeurant) , John est plus vierzonnais que certains qui ne cessent de se réclamer de VIERZON. Son témoignage est le plus fort des autres qui nous parle de leur arbre préféré, du stade et d'un lieu abandonné, sans dire qu'il est un vestige industriel. Stéphanie n'aurait pu me solliciter car j'ai une foule d'endroit de Vierzon ou j'aime me balader et qui sont représentatifs de notre ville et de son histoire
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U
un autre
22/10/2019 10:13
Wahou! Quel dynamisme, quel rythme effréné, la ville y est vraiment magnifiée. Certains devraient en faire leur clip de campagne. Vierzon, le rebond, la ville où il y a des stèles, des arbres, des stades et des usines en ruine.
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U
un autre
22/10/2019 16:54
@Robert Ce n'est pas les témoignages que je remets en cause, mais la forme. C'est plat, sans rythme, trop dépouillé et pas valorisant. Vous croyez que j'écrirais cela si je n'aimais pas cette ville ?Pas besoin d'invoquer le devoir de mémoire pour défendre votre point de vue, là n'est pas la question, vous vous trompez de cible.
R
Robert
22/10/2019 14:17
@un autre N'ayez crainte.on ne vous retiendra pas dans cette ville magnifiée, si vous ne vous y plaisez plus ou pas ,et que vous ne pouvez plus supporter ou accepter le choix de certains de ces habitants à vivre comme bon leur semble sans gêner les autres ! .En tout cas une stèle en hommage à ceux qui ont combattus le nazisme sur Vierzon, pour que vous puissiez venir occuper maintenant leur ville dont ils se sont battus avec acharnement, c'est la moindre des choses de la respecter si c'est pas trop en demander, mais là c'est encore trop difficile apparemment!
R
Robert
22/10/2019 09:58
Très beau reportage et témoignages, bravo pour cela.Pour ma part comme John et Elodie,je prends le temps de contempler le paysage et les monuments Vierzonnais, quand je promène , c'est pour moi une sorte de respect entre le passé et notre présent et ce que la nature a repris depuis.De nos jours,la société vit à un rythme effréné hélas , et de temps en temps, il est bon parfois de ralentir pour recharger ses batteries.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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