C'est en lisant l'édition du Monde datée du samedi 26 octobre que l'on a (peut-être) compris les motivations du maire de Vierzon a "discuté" avec la République en Marche pour les municipales de mars 2020.
La tactique du "donnant-donnant", elle satisfait le Parti communiste dont le chef de file peut s'offrir à bon prix un troisième mandat. Et elle satisfait la République en marche qui veut pendre sa revanche pour avoir été distancé par l'extrême droite aux dernières européennes.

LREM va donc soutenir "une autre offre politique", le Parti communiste, peu importe qu'en septembre, ce même P.C aujourd'hui opportuniste, a pu expliquer aux Vierzonnais qu'il sera présent avec eux contre la politique d'Emmanuel Macron !
Il est vrai que l'actuel maire est "issu d'un autre parti républicain" et "bien implanté". Quant à sa capacité de "résister à la pression du RN", son opposition aussi a été en capacité de résister à l'extrême droite en 2014. Mais rien ne vaut la réécriture de l'histoire.

La LREM a donc inventé le "désistement républicain avant le premier tour". Étonnant que ceux qui ont hurlé à la stratégie présidentielle consistant, selon eux, à résumer la Présidentielle à un combat LREM/Extrême droite, se garde aujourd'hui ce privilège pour leur petit confort électoral personnel. A Vierzon, tout devient possible.

Et en plus, voilà qui permet de considérer d'autre initiative d'opposition comme quantité négligeable. Mais, à Vierzon, la majorité a besoin d'une béquille pour espérer se faire réélire.
La LREM ou autre chose, pourquoi pas. En 2012, le député P.C a été élu tout seul, parce que la candidate P.S s'est désistée au nom d'une stupide règle. En 2019, le P.C essaie de se faire réélire avec l'aide de la LREM. Et les citoyens devraient avoir foi en la politique ?
D'autant que depuis douze ans, et la montée en puissance de l'extrême-droite, on n'a pas beaucoup vu la majorité à la manœuvre. Certaine, peut-être, que la stratégie de l'épouvantail lui servira forcément un jour. Le jour est venu.