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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Non Nagui, Vierzon n'a pas rien fait

Publié par vierzonitude sur 30 Octobre 2019, 13:44pm

Tout le monde veut prendre sa place Émission du mercredi 30 octobre 2019

Tout le monde veut prendre sa place Émission du mercredi 30 octobre 2019

https://www.france.tv/france-2/tout-le-monde-veut-prendre-sa-place/1088085-tout-le-monde-veut-prendre-sa-place.html

Non, Nagui, non, Vierzon n'a pas rien fait ! D'accord, une fresque de 28 mètres de haut à Vesoul, c'est beaucoup plus photogénique qu'une vague en béton sur une place minérale à Vierzon. Mais non, Vierzon n'a pas rien fait, on ne peut pas vous laisser dire cela. C'est à l'occasion de votre émission "Tout le monde veut prendre sa place" diffusée ce mercredi sur France 2 que vous avez concocté une question sur Jacques Brel et sa fresque à Vesoul.

Et là, vous avez dérapé, parce que vous avez chanté "T'as voulu voir Vesoul" et ajouté "A Vierzon, ils ont rien fait". Ce qui est faux. A Vierzon, on a la place Jacques Brel, on l'a même eu quelques jours avant la fresque de Vesoul. Mais c'est vrai que nous, à Vierzon, on ne sait pas faire parler de nous. Qu'il a fallu insister, insister pour que Jacques Brel ait une place dans le centre-ville de Vierzon. Et puis Vesoul nous a a coiffé au poteau parce que c'est toujours ainsi, nous, on n'assume pas notre passé Brélien. Alors, s'il vous plait, Nagui, rectifiez le tir dans une prochaine émission. Et venez voir Vierzon, il n'y a pas de fresque, mais on n'a pas rien fait !

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T
Tourangeau
01/11/2019 11:22
Place ondulée ou pas , Vierzon demeure une ville difficile à traverser pour peu qu ' on ait un véhicule un peu encombrant ( camping car par exemple)...
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V
Vierzonniaise
31/10/2019 10:26
A force de dire dans ce blog que Vierzon ne faisait rien fait pour Brel... Ca s'appelle un retour de bâton
Répondre
V
vierzonitude
31/10/2019 11:51
Le pire c'est qu'il est assumé !
U
Ursule
30/10/2019 20:24
Pour Nagui....euh ...non.... pour ceux qui préparent les questions....Vierzon est le trou du cul du Monde...
Répondre
L
LoL
30/10/2019 14:32
Euh si, on a payé pour une vague sèche et qui noie pas, c'est déjà un grand succès pour Vierzon!!:-)<br /> <br /> Quand tout le monde veut prendre sa place , il en est très difficile de le décoller du confortable siège pour continuer à faire de telles dépenses si utiles !! :-)
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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