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Vierzonitude

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1) Fermeture des Galeries : les salariés prêts à en assurer la gérance

Publié par vierzonitude sur 5 Novembre 2019, 05:51am

1) Fermeture des Galeries : les salariés prêts à en assurer la gérance

Les huit salariés des Galeries, ont remis au maire de Vierzon, une lettre dans laquelle, ils expliquent que la présence, à la réunion du 4 novembre, du directeur Philippe Popineau "est pour nous un signe fort de soutien."

Pour eux, "des solutions sont encore possibles certainement et nous comptons sur votre détermination à nous accompagner par un maintien de l'entreprise Nouvelles Galeries. Nous sommes prêts à en assurer la gérance avec toutes les parties prenantes économiques qui, aujourd'hui, partout en France, actionnement leur énergie et leurs capacités financières et juridiques pour la sauvegarde du commerce de proximité dans les villes moyennes."

Les huit salariés sont convaincus "des perspectives possibles. La réhabilitation commerciale de Vierzon à laquelle vous êtes attaché par les actions que vous conduisez en faveur de nombreux commerces nous conduit à vous faire part de notre grande inquiétude devant l'absence de toute perspective auprès des salariés de l'entreprise Nouvelle Galeries et des habitants."

Ce que le PCF de Vierzon pense de la fermeture des Galeries - Vierzonitude

Ce que le PCF de Vierzon pense de la fermeture des Galeries - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/2019/11/ce-que-le-pcf-de-vierzon-pense-de-la-fermeture-des-galeries.html

Ils ont exprimé leur "désarroi" de ne pas avoir été considéré au plan humain et professionnel depuis la signature du plan de renouvellement urbain pour la
période 2018-2023.

Ils rappellent également que "des salariés de l'entreprise ont construit leur vie à Vierzon." Aussi, "en mettant en œuvre des efforts communs, il est possible de garantir la pérennité des Nouvelles Galeries selon une structure juridique et financière de reprise. Nous sommes à votre disposition pour agir en coopération dans l'intérêt général de la ville de Vierzon dont nous soutenons par notre métier le développement."

Dans cette lettre, les salariés se disent "profondément affectés de l'annonce de fermeture du site" et "très sensibles à l'impact de cette annonce sur l'ensemble des habitants de Vierzon et des communes de l'intercommunalité", ajoutent-ils. "Nous mesurons chaque jour - et vous devez également le percevoir - les réactions émues, face à cette annonce, des clients fidèles de notre enseigne prestigieuse."

Les salariés l'affirment, les Galeries sont "une force économique du centre-ville de Vierzon et nous le redisons, un magasin de prestige qui concourt à l’image de la ville de Vierzon." 

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A
Athos
05/11/2019 13:51
Pour la gérance, il faut que le loyer soit faible pour limiter les risques, surtout pour un fonds qui n'a pas trouvé preneur.
Répondre
W
Wizard
05/11/2019 09:50
Voilà, c'est bien. On ne peut pas rester isolé dans son coin quand on est inséré dans le tissu économique. D'autant que dans ce cas précis il doit se trouver quelque part des fonds mobilisables.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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