Nader Allouche, le doctorant vierzonnais en Histoire et Habiba Azouzi, secrétaire général CFDT des services de santé et des services sociaux du Cher (18), membre du bureau fédéral de la fédération CFDT santé sociaux (Paris), signent une tribune commune sur le site de Marianne. Ils interpellent Emmanuel Macronqui, selon eux, "doit sauver et renforcer notre système de santé et de sécurité sociale, qui fait de nous une nation civilisée et civique et qui a été mis en danger par des réformes récentes."
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Macron doit sauver l'hôpital public
Depuis trop longtemps, les gouvernements français présentent des projets de loi qui ne répondent pas aux besoins de nos hôpitaux publics. Le gouvernement Philippe n'a pas dérogé à la règle....
https://www.marianne.net/debattons/billets/macron-doit-sauver-l-hopital-public
Pour les deux signataires vierzonnais de cette tribune, "La reprise de la dette de l’hôpital est la seule solution pour relancer les investissements nécessaires à la bonne prise en charge des patients. Dans certains territoires, c'est devenu une urgence. Le Cher, par exemple, dont nous sommes originaires, est l'un des départements les plus touchés par la crise de l’hôpital. A Vierzon, les urgences ont régulièrement défrayé la chronique. Dans ce service, il n’y a pas d’équipe dédié au SMUR, qui est compris dans l’effectif global des urgences. De surcroît, le SMUR de Vierzon est amené à intervenir au-delà de son périmètre, pour palier au manque d’effectif d’autres établissements (CH Jacques Cœur de Bourges, Hôpitaux de Tours). Cela signifie que l’effectif des urgences est divisé par deux : il ne reste plus dans le service qu'une infirmière et qu'une aide-soignante, quelque soit le nombre de prises en charge. Vierzon compte pourtant 27 000 habitants."
Et d'ajouter : "À Bourges, ville voisine de 66 000 habitants, le service d'urgences du CH Jacques Coeur n'est pas beaucoup mieux pourvu. Il n'est doté que de sept boxs, dont un dédié à la prise des constantes et un autre pour le déchoquage. Est-ce suffisant pour un agglomération de plus de 90 000 âmes ? À cette question rhétorique, ajoutons que l'effectif journalier des urgences de Bourges se compose de quatre infirmières le matin, quatre infirmières le soir et une aide-soignante de journée. Comment quatre infirmières peuvent elles gérer, seules avec les médecins, les urgences d'une ville de 66 000 habitants ? La vie des patients de notre département est mise en danger."