"Il y a peu de temps, écrit la députée Nadia Essayan, sur sa page facebook, le PCF vierzonnais me qualifiait de “députée fantôme” et de “potiche muette”. C’est ce qu’on appelle une volonté délibérée d’invisibilisation de la femme en responsabilité. Sachez que cette attitude, ajoute-t-elle, n’est pas isolée et exprime un sexisme plus général, bien identifié et qu’il faut dénoncer en politique ou ailleurs. Ce que nous faisons de plus en plus, d’ailleurs !"
D'ailleurs, on peut lire une interview croisée, sur le site du Modem, de Nadia Essayan, Elodie Jacquier-Laforge, Sarah El Haïry, qui, toutes les trois députées, expriment à travers leurs trois parcours et leurs trois regards, leurs idées pour une meilleure représentativité. "De plus en plus, leur stratégie est de ne rien laisser passer : elles identifient les attaques sexistes, les nomment, et les signalent. Comme je l’ai fait !", ajoute la députée.
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🏛Députées, femmes et engagées en faveur de plus de parité
Le Groupe MoDem et apparentés à l'Assemblée nationale défend des amendements sur la parité, dans le cadre de l'examen du projet de loi dit " engagement et proximité ". Nadia Essayan, Elodie ...
On peut lire, entre autres, dans cette interview :
"Pour que les femmes s’investissent en politique, il suffit simplement de leur laisser toute leur place, leur faire confiance, les accompagner, les encourager. Le plafond de verre auquel elles sont confrontées, de par leur éducation, les normes sociétales, légales, leurs obligations professionnelles et familiales, ne leur donne pas les mêmes chances que les hommes. Or, elles n’ont pas moins de convictions, d’ambitions, de compétences.
On entend souvent qu’elles sont difficiles à convaincre, à trouver, qu’elles sont moins disponibles, etc, … Je pense qu’il est temps d’arrêter de trouver des arguments pour les discréditer et les écarter, pour enfin être dans une démarche constructive, positive et se poser la vraie question : comment encourager les femmes à s’engager en politique ?
Instaurer une parité obligatoire pour toutes les élections et toutes les fonctions exécutives, est une première étape indispensable. Il se n’agit pas d’écarter des candidats masculins « compétents », comme je l’entends souvent, il s’agit de créer un équilibre qui aujourd’hui n’existe pas.
Quelques chiffres pour illustrer mes propos :
la parité n’est pas obligatoire pour les élections municipales dans 74 % des communes ; 16 % de femmes maires ; 7,5 % de femmes présidentes d’intercommunalité ; 35 % de vice-présidentes d’intercommunalités ; moins de 30 % de 1ères adjointes au maire ; à peine 10 % sont présidentes de conseil départemental ; moins de 17 % sont présidentes de région ; les ministères régaliens sont presque systématiquement occupés par des hommes ; une seule femme est Présidente et une seule également au Sénat sur 8 groupes ; les partis politiques sont présidés presque uniquement par des hommes, etc…