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Vierzonitude

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Voyage au pays de la Macron-compatibilité vierzonnaise

Publié par vierzonitude sur 19 Novembre 2019, 18:47pm

Quel timing, mais quel timing ! Lundi soir, les camarades vierzonnais qui n'avaient pas encore vu la vidéo du reportage de 51 minutes de France 3 consacré au maire de Vierzon, apprennent, en même temps que le visage dépité de François Dumon, président de la communauté de communes, que le maire compte, sans doute, demander, voire accepter une investiture de la République en Marche, le mouvement d'Emmanuel Macron. 

Le lendemain, sur les chaînes d'info en continu, Nicolas Sansu, également vice-président de l'association des maires de France, apparaît sur LCI, au-dessus du bandeau "Macron-maires : le calme après la tempête."

Un peu plus tard, après l'intervention d'Emmanuel Macron à la tribune du congrès des maires de France, toujours sur les chaines d'info en continu, on voit le maire de Vierzon, tout sourire, serrer la main de celui qui donnera peut-être son feu vert aux élections municipales.

Voyage au pays de la Macron-compatibilité vierzonnaise
Voyage au pays de la Macron-compatibilité vierzonnaise

On ne sait pas ce qu'ils se sont dits. Mais peut-être que le président de la République a entendu une petite chanson, sur l'air de Marie, de Johnny Hallyday :

Oh, Manu, si tu savais
Tout le bien que tu me fais
Oh, Manu, si tu pouvais
Me faire élire comme jamais,

Évanouie, ma militance
Tu es pour mon mandat, ma dernière chance
Peu à peu, tu m’apparais 

malgré mes espoirs désespérés

Et rien ne sera jamais plus pareil

Du bout de mes doigts à mes orteils,
Les électeurs sont tous des fous à lier
Je donnerais tout pour me faire adouber
Oh, oh, oh, oh

Oh, Manu, si tu savais
Tout le bien que tu me fais
Oh, Manu, si tu pouvais
Me faire élire comme jamais

Et je cours toute la journée
Car j’ai une liste à composer.

Je dois faire gaffe à qui je mets
Les camarades vont pas aimer

En mars, ce sera le grand jour
Il faudra faire preuve de bravoure
Monter au front en première ligne
Oh, Manu, je t'en prie, fais-moi un signe
Oh, oh, oh, oh

Je suis près d’une urne, je m'éveille
Je sais comment fonctionne les appareils
Et tu m’a promis des vacances
Dernier mandat, une dernière danse

Oh, Manu, si tu savais
Tout le bien que tu me fais,
Oh, Manu, j'attendrais
Que ton soutien vienne me retrouver
Oh, Manu, j'attendrais
Qu’en Marche vienne me retrouver.

Voyage au pays de la Macron-compatibilité vierzonnaise
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Commenter cet article
A
Athos
20/11/2019 07:59
Si LREM soutient officiellement un maire sortant communiste, je me fais moine...
Répondre
V
vierzonitude
20/11/2019 08:28
Chiche !
T
TOUTANVAG
19/11/2019 21:19
Il est effectivement Macron-compatible. Parce que, c’est quoi la Macron-compatibilité ? C’est trahir et renier son parti d’origine pour obtenir une place de choix auprès de Jupiter. Ainsi, c’est le cas de trois cadres du parti LR qui n’ont pas hésité à trahir les leurs et que certains appellent « La Triplette » : Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. En accueillant leur nouvel ami Nicolas Sansu, ils pourront devenir « La Quadruplette ». C’est la preuve que le parti communiste est complètement mort ainsi que toute la gauche avec lui et que ceux qui ont voté aveuglément pour leur cher Nicolas se sont faits blouser profondément. Au moins, cela aura l’avantage de débarrasser définitivement Vierzon de l’emprise communiste. Mais attention à ne pas se tromper, un train perfide peut en cacher un autre : la Macronie-Modémie, c’est l’alliance élaborée par la haute finance pour asservir et plumer jusqu’à l’os le petit peuple laborieux. A rejeter absolument par les urnes.
Répondre
V
Vincent
19/11/2019 20:33
La logique voudrait que le Président Macron (LREM) soutienne le candidat Christophe Doré (sans étiquette avec des conseillers MoDem-LREM) plutôt que Nicolas Sansu (PCF).
Répondre
U
un autre
20/11/2019 13:21
@Athos C'est possible, on entend tout et son contraire. On sait à qui profiterait une multiplication des listes.
A
Athos
20/11/2019 07:54
Un autre, ce serait pas ce qu’on tente de nous faire croire ?
U
un autre
20/11/2019 00:11
Est ce que le candidat Doré compte vraiment toujours des conseillers MoDem-LREM dans ses rangs ? Ce n'est pas ce qui se dit en ville.
V
Viens Gaston
19/11/2019 20:09
Nicolas Sansu serait il le nouveau Maurice Leroy?En tout cas Vierzon a besoin de garder un Maire de sa trempe.
Répondre
T
tenirbon
20/11/2019 13:54
Ah oui gardons le, depuis 2008 la population baisse, le chômage progresse et le RN a de plus en plus de voix<br /> Quel beau bilan !
A
Agog
19/11/2019 19:53
Jamais vu ça un maire girouette au PCF même de mon temps ( j'ai plus de 90 ans)
Répondre
L
Leon
20/11/2019 12:37
Robert Hue
O
olivier
19/11/2019 19:51
J'espère que déjà il sera écolo compatible.... aucun espace vert détruit ou bétonné en ville.<br /> Favorisation de la circulation des vélos et trottinettes en centre ville...
Répondre
O
olivier
19/11/2019 19:39
Il me semble que M Sansu connait bien M Macron car il était à la commission des finances quand il était ministre
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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