Dilués les élus de l'opposition municipale dans la majorité, à la faveur d'une liste de rassemblement national dès le premier tour avec le maire sortant, ne devrait pas être très compliqué. L'actuelle opposition municipale vote à 90% les délibérations qu'on lui présente et se garde bien d'enclencher les grands débats dont on aurait besoin à Vierzon. Sur le commerce par exemple, où même la présence du directeur des Galeries lors d'un conseil municipal ne fait ciller ni la majorité, ni l'opposition.
Habitué des grands bouleversement politiques vierzonnais, Jean Rousseau, ancien maire de 1990 à 2008, avec pour fait d'arme d'avoir renversé l'alliance PC/PS en 1990, propose, en 2019, le mariage de la carpe de l'opposition avec le lapin de la majorité, dès le premier tour. Nicolas Sansu et Jean Rousseau, pour battre l'extrême droite ? Si le sujet n'était pas si grave, on pourrait sourire. Mais venir en 2019, à quelques semaines des élections, nous expliquer ce que Vierzonitude explique à longueur de post depuis des mois, à savoir que l'extrême-droite grignote l'électorat vierzonnais au point d'en devenir une menace, c'est un peu fort.
Surtout que depuis 2008, on ne peut pas dire que la majorité et son opposition ont beaucoup cherché à battre l'extrême-droite à Vierzon. A croire que la possibilité d'un duel P.C.F/R.N soit devenu une volonté politique, la même que dénoncent nos élus de la gauche radicale vis-à-vis d'un certain Emmanuel Macron...
On pensait que les électeurs vierzonnais seraient en face d'un non-choix, au second tour, mais pas dès le premier ! Le Modem s'y oppose. Ce n'est pas étonnant. Dans cette affaire-là, le Modem joue en solo, contre la liste de Christophe Doré, contre la proposition de Jean Rousseau, contre Vierzon. Le but, c'est de présenter une liste, peu importe le résultat. L'intérêt des Vierzonnais et de cette ville passent après.
Pourquoi ne cherche-t-on pas à proposer un vrai choix aux Vierzonnais en réclamant vivement une liste de rassemblement, mais au centre-gauche/centre-droit ? C'est-à-dire, demandons à nos candidats de mettre leur mouchoir sur leur ego, de réfléchir deux secondes à l'avenir de cette ville et d'y travailler. Pour Vierzon, pas pour une place ou pour briller en société. Non, pour Vierzon. Jean Rousseau devrait s'attacher à convaincre les siens, d'abord, plutôt que de tendre la gamelle au maire sortant.
De toute façon, il restera toujours la liste du candidat-gendarme et le candidat-Modem refuse toute alliance. Une partie de l'opposition irait avec le maire sortant, le reste serait répartie dans deux listes ? Encore plus inaudible que maintenant. Les Vierzonnais qui ont encore un peu de lucidité, et gageons qu'il en reste suffisamment, doivent être à la manoeuvre. Deux listes pour un même électorat, c'est suicidaire, on l'a déjà dit. Mais choisir dès le premier tour entre le PCF ou l'extrême-droite l'est encore plus. Au lieu d'alliances politiques d'urgence, il aurait fallu des idées, des actes, des projets, des initiatives. Si Vierzon se réveille le 22 mars avec une gueule de bois historique, il sera trop tard. Il est bien temps de prêcher un large rassemblement quand, depuis 2008, chacun s'est attelé à un large rétrécissement. On le voit d'ailleurs aujourd'hui. Merci à tous !