Pour l’instant, les quatre candidats aux municipales n’ont pas vraiment approfondi le sujet du commerce de centre-ville et de périphérie. Au-delà de l’ouverture ou de fermeture d’enseignes, il s’agirait surtout de penser la ville d’une façon différente.
Impossible de se contenter d’une avenue de la république telle qu’elle est ou d’une rue Joffre exsangue. Le Rassemblement national se contente de vouloir « aider les petits commerces à s’implanter en travaillant avec Pôle emploi ». Le Parti socialiste veut « une réfection du centre-ville ». le maire sortant pose la question de « comment agir sur les locaux des commerces en centre-ville ». Quant au candidat-gendarme, il veut « favoriser une offre de centre-ville plus diverse ». Autant de déclarations d’intention qui ne fixe aucun cap sur ce qui doit être fait.
Les candidats ne pourront pas s’exonérer d’un tel débat. Car contrairement à ce qu’ils pensent, le commerce n’est pas qu’un problème de commerce. Il passe par un aménagement au cordeau du centre-ville et pas seulement une vaste place vide et trop minérale histoire de dire que l’on a fait quelque chose. La place du commerce est indissociable de la place du piéton, des voitures, des stationnements, d’une avenue de la République en sens unique, d’un centre-ville agréable et verdoyant.
Racheter tous les pas-de-porte comme le fait la communauté de communes, sans améliorer l’environnement (ce qu’elle fait avec la rue Joffre) sont des efforts pour rien. Pour l’instant, les candidats ne brillent pas d’originalité, en matière de commerce. Mais, sans aucun doute, faudra-t-il appliquer les idées de chacun, l’aide aux commerces dans une proportion à déterminer, la réfection du centre-ville, élargir l’offre en étant capable d’attirer des enseignes.
Il faudra aussi oser la question de l’Orée de Sologne et de la périphérie. Veut-on y scotcher tous les Vierzonnais en vidant le centre ? Veut-on trouver un équilibre ? Il va falloir que les candidats produisent du jus de crâne pour imaginer la ville de demain. Mais pas celle de 2030 ou 2050, celle juste après les élections. Ce sera difficile pour certains, vu qu’en l’espace de douze ans, ils ont montré leur inefficacité en la matière.