On a besoin de transparence ! Il faut que les élus arrêtent de tout mettre sous cloche pensant que leurs concitoyens ne sont pas dignes de partager ce qui concerne leur ville. On l’a vu pour l’agrandissement de Lidl : quels sont les élus vierzonnais qui ont voté pour ou contre ? On ne le sait pas. La Préfecture a décidé de ne plus partager publiquement cette information. Quel courage !
Et Aldi ? Les élus connaissaient évidemment le projet mais ils n’en ont informé personne jusqu’à ce que Vierzonitude le découvre au détour d’une pancarte et qu’il soit trop tard pour agir. La ville aurait pu d’autant plus le dire que c’est le conseil départemental qui a vendu le terrain. Mais elle a fait le choix de ne pas informer les Vierzonnais. Même logique avec un projet de boulangerie Feuillette près d’Aldi.
La Société d’économie mixte, bras armé financier de la ville, présidé par le maire, le savait. Elle a choisi de ne rien dire. Le secret a été éventé tout de même et tout se fait aujourd’hui dans l’urgence. Quand les élus arrêteront-ils de mettre les citoyens à l’écart de leurs décisions qui ne concernent pas qu’eux mais l’ensemble d’une ville ? C’est tout de même extraordinaire de favoriser un projet de boulangerie semi-industrielle dans le dos des artisans boulangers ?
Alors, combien de projets va-t-on découvrir, au fur et à mesure, à la dernière minute pour qu’aucun recours ne puisse les contrer ? Combien de projets vont fleurir contre toute logique politique. Comment avoir confiance en des élus qui d’une main, reçoivent les subventions de l’État pour retaper le commerce du centre-ville mais participent à l’extension de la périphérie, plus animée le dimanche matin que l’avenue de la République !
Ce qu’il faut, c’est un moratoire sur l’implantation de nouvelles surfaces commerciales en périphérie et proche du centre-ville, même celles qui n’exigent pas d’autorisation de la commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC). Les projets privés ? La ville les connaît, ne serait-ce parce qu’elle doit délivrer des permis de construire, qu’elle rend public ces projets-là pour ouvrir les débats. Sinon, comment oser proposer une ambition démocratique et permettre « aux habitants de s’impliquer dans la politique de leur ville », si l’on continue à faire n’importe quoi dans leurs dos ?