Comment concilier l’exigence de colistiers écologistes avec ses propres convictions ? Le grand écart est savoureux. Car attention, à Vierzon, le conseil municipal va permettre la location de dix vélos électriques à un euro par jour. Ce qui est très bien. Sans oublier, ce fameux canal à vélo qu’il faudra s’habituer à voir sans eau, comme cet été, tant la ressources est désormais compliquée à gérer.
Ajoutons-y l’écopôle alimentaire de la Chaponnière, la nécessité de toilettes sèches dans les établissements (on suppose après l’isolation thermique des mêmes bâtiments qui est une autre nécessité). Mais on ne parle déjà plus de transports publics gratuits, à Vierzon, tiens donc, l’idée des élus socialistes semblent s’être évaporée dans un compromis autrement plus important qui est de savoir, sans doute, la place de chacun et le poids des partis sur la liste.
Mais toutes ces belles intentions pré-électorales sont vite balayées par une phrase prononcée mercredi soir, lors du meeting de la liste Vierzon, notre passion commune : « La voiture a toute sa place dans sa ville. » Surtout ne pas froisser les électeurs, adeptes de la bagnole. On peut être une ville écolo, en laissant la voiture continuer d’envahir la ville. Cela signifie, pas de places supplémentaires pour le piéton, pas de places entièrement piétonnes (Foch, Mail.. etc). Il faut laisser courir l’idée que le commerce est incapable de se développer sans voitures, remarquez, à Vierzon, même avec les voitures et les parkings gratuits, le commerce ne se développe pas.
Le paradoxe, mais on n’est plus à un près, c’est d’imaginer une ville avec la bagnole. Peut-être même, imaginez des commerces où l’on peut stationner sa voiture dedans. Ou une succession de drives, ça ce serait innovant, où l’on commanderait nos articles via le site mis en place par la ville de Vierzon et on récupérerait le tout sans descendre de voiture. Des vélos électriques oui, mais la voiture double oui. C’est ça, les convictions, il faut être vraiment convaincu. Sinon, ça se voit.