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Dans le port de Vierzon
Publié par vierzonitude
sur
30 Janvier 2020, 10:33am
Un port à Vierzon... Sérieux. L'idée a été émise mercredi soir, lors d'un meeting de la majorité. Après, la place Jacques Brel, le port de Vierzon. Hommage.
Dans le port de Vierzon,
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large de Vierzon,
Dans le port de Vierzon
Y a des marins qui dorment
Comme des nourrissons
Le long du canal morne
Dans le port de Vierzon
Y a des marins qui meurent
Pleins de bons saucissons
Aux premières lueurs
Mais dans le port de Vierzon
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des légumes de saison
Dans le port de Vierzon
Y a des marins qui mangent
Couchés sur le gazon,
Des poissons qui démangent
Ils vous montrent des dents
À croquer la fortune
À décroisser la Lune
À bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
À revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et…
Bonne nouvelle à Vierzon , un port pour nos futurs paquebots dans notre ville de milliardaires, chouette!!<br />
<br />
Et dire que j'avais énormément de la place pour garer mon pot à yaourt au centre ville, maintenant je ne m'inquiète plus pour mes impôts , ils seront très bien dépensés pour ce petit projet !! :-)
On allait au bord de la mer A VIERZON<br />
Avec mon père, ma sœur, ma mère<br />
On regardait les autres gens<br />
Comme ils dépensaient leur argent<br />
Nous il fallait faire attention<br />
Quand on avait payé le prix d'une location<br />
Il ne nous restait pas grand-chose<br />
Alors on regardait les bateaux<br />
On suçait des glaces à l'eau<br />
Les palaces, les restaurants<br />
On ne faisait que passer d'vant<br />
Et on regardait les bateaux<br />
Le matin on se réveillait tôt<br />
Sur la plage de BELLON pendant des heures<br />
On prenait de belles couleurs<br />
On allait au bord de la mer<br />
Avec mon père, ma sœur, ma mère<br />
Et quand les vagues étaient tranquilles PLACE J BREL<br />
On passait la journée aux îles<br />
Sauf quand on pouvait déjà plus<br />
Alors on regardait les bateaux<br />
On suçait des glaces à l'eau<br />
On avait le cœur un peu gros<br />
Mais c'était quand même beau<br />
On regardait les bateaux<br />
La la la la la...
Le port de Vierzon je ne sais pas!Mais les porcs de Vierzon malheureusement ils existent quand on voit les encombrants abandonnés aux quatre coins de la ville!
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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