Il y a beaucoup de passion, dans ces élections municipales. D’un coup, les maires se mettent à déclarer leurs flammes à ceux qui vont devoir voter pour eux. Bourges avait ouvert le bal avec le slogan du maire sortant Pascal Blanc, Passionnément Bourges tandis que Vierzon, a dégainé samedi, le sien, porté aussi par le maire sortant Nicolas Sansu, Vierzon, notre passion commune. Manque plus que Passionnément Vierzon, Vierzon ma passion, Ma passion c’est Vierzon et le tour sera complet.
Cette passion enflammée à l’approche d’une élection municipale frappe curieusement les deux villes ennemies en même temps. Les mêmes doutes taraudent-elles les majorités ? Deux mandats dans la besace pour le maire de Vierzon, un dans celle du maire de Bourges.

Oui, villes ennemies. Une tentative de rapprochement des deux villes, en 2015, pour constituer une agglomération entre Bourges et Vierzon, s’est perdue dans l’écho d’un coup médiatique sans lendemain. Un air commun de pipeau plus tard, et la mer s’est refermée entre les deux agglomérations. Chacun est rentré chez soi. Trente kilomètres, c’est énorme entre la première et la deuxième ville du Cher. Un gouffre.
En 2016, le maire de Bourges se lâche et déclare, lors d’un conseil municipal, « je ne veux pas que Bourges devienne un jour Vierzon ». Le constat est cruel. Bourges comme Vierzon continuent à perdre des habitants, mais les points communs s’arrêtent là. On verra bien si les deux élus récoltent les fruits de la passion.