C'est comment une réunion de soutien dans une campagne pour les municipales ? Pour le savoir, on est allé voir celle du candidat Christophe Doré, ce samedi après-midi, à la salle Collier. Pour savoir de quelle manière la liste a fait tâche d'huile depuis son lancement, rien de tel que de jauger le nombre et les impressions.
Surprise : plus d'une centaine de personnes, en dehors des colistiers réunis autour du candidat-gendarme. Un stand-up, sans pupitre, sans feuille à la main, sur un ton direct qui semble plaire à l'assemblée, le politiquement correct n'a pas trop sa place. Mais avant tout, une mise au point, "pour tordre le cou aux rumeurs". Christophe Doré joue cash la transparence sur sa disponibilité de gendarme pendant la campagne. Vierzon, c'est vrai, a plus engendré des permanents de la politique politicienne depuis des décennies que des actifs sans parti politique.
Transparence sur le temps qu'il consacrera à la campagne jusqu'en mars, transparence sur l'après, s'il est élu, "maire à plein temps, pas gendarme et élu en même temps." La transparence va même jusqu'au montant du prêt de campagne, 20.000 euros, "aucun parti politique n'est derrière nous et nous n'en aurons pas." Ce positionnement aussi du sans étiquette n'est pas pour déplaire. Une colistière avoue que c'est ce qu'il l'a décidé à rejoindre la liste. A Vierzon, c'est atypique.
Avant de dérouler le programme, l'exercice consiste à se résumer. Et s'expliquer notamment sur son statut de "non Vierzonnais", de non politique. "Il n'y a pas besoin d'être un pseudo professionnel de la politique pour gérer une ville de 25.000 habitants. Ca ne marche pas et notre but c'est que ça marche. Et ce n'est pas un problème non plus de ne pas être né ici. Pas besoin d'être un Vierzonnais depuis des décennies pour diriger cette ville". Les soutiens apprécient la montée au filet.
Bien sûr, les colistiers adoubent mais ce sont les électeurs qu'il va falloir convaincre. Et les soutiens réunis pour qu'ils portent la bonne parole. Alors, le candidat-gendarme déroule le programme. Les grands principes manquent un peu d'exemples concrets. "Mettre du bon sens partout", "une cohérence d'ensemble des actions", "efficacité". Et deux lignes directrices : "priorité écologique" et "la lutte contre toutes les formes d'insécurité". (Vierzonitude décortiquera les programmes des uns et des autres quand ils seront plus précis).
Le candidat parle santé, solidarité, tolérance, annonce un "audit financier indépendant et un moratoire fiscal préalables, une gouvernance moderne, transparente et rénovée, des services simples, accessibles et efficaces et la sécurité un droit pour chacun." Pour cela, Christophe Doré sait que qu'il faudra "convaincre de cette nécessité d’un changement enfin possible, sans pour autant le redouter; ne pas laisser les Vierzonnais enfermés dans un choix bipolaire majorité sortante / RN par défaut (instrumentalisé par certains); rendre crédible notre liste comme la seule réellement alternative, refusant toute compromission ou arrangements."
Les colistiers prennent le relais pour parler, image de la ville, attraction de la ville, écologie : "valoriser et développer les circuits courts (ceinture maraîchère et magasins de producteurs), favoriser l'alimentation bio et les circuits cours dans les cantines scolaires, promouvoir les jardins communautaires, développer et accroître la végétalisation de la ville, mettre en place un label / des label."
Les idées ne manquent pas mais le but est, en cas de victoire, de les concrétiser. Plus de deux heures plus tard, la centaine de soutiens a une idée plus précise de ce que le candidat de "Vierzon 2020" et ses colistiers ont dans la tête. Avant qu'ils ne plongent "en tant que novices", dans le grand bain des réunions publiques.
La première se tiendra le samedi 18 janvier de 16 heures à 18 heures, à la salle de Chaillot avec pour thèmes, la cohésion sociale, la prévention et la sécurité.