Jeudi 27 février, nous saurons officiellement quelles seront les listes en concurrence à Vierzon. Il y en a déjà trois officiellement déposées : celle du maire sortant Nicolas Sansu (Vierzon, notre passion commune), celle de Christophe Doré (Vierzon 2020) et celle de Régis Robin (Lutte ouvrière). Selon nos informations, la liste de Mary-Claude Grison, élue de l'opposition municipale, serait également complète. Pas de nouvelle en revanche du Rassemblement national. Bruno Bourdin mène une campagne discrète, sur les marchés, sans réunion publique, comme la liste de Mary-Claude Grison.

En théorie, le profil des élections municipales 2020 ressemblera trait pour trait à celui de 2014. Cinq listes : une de la majorité (qui briguait alors un deuxième mandat), une liste d'extrême-droite, une liste Lutte ouvrière et deux listes centristes, frères ennemis éternels qui au bout de deux défaites remettent quand même le couvert désunis. En 2008, face à la liste de Jean Rousseau, la liste de son directeur de cabinet avait donné la victoire au maire communiste. En 2014, face à la liste de Nadia Essayan, le Movie de Stéphane Mousset avait éparpillé les voix, même si Nadia Essayan s'était retrouvé au second tour, avec la majorité et l'extrême-droite. En 2020, ré-ré-belote avec toutefois un renouveau incarné par l'équipe de Christophe Doré. Les leçons du passé n'ont pas servi.

Après avoir quitté la liste de Christophe Doré, après avoir annoncé une tête de liste qui refusait d'y aller, le Modem semble s'être trouvé un ni, sans le dire, au sein de la liste de Mary-Claude Grison. Y-aura-t-il des responsables Modem en place éligible sur la liste pour, peut-être briguer un poste d'élu de l'opposition ? On peut s'attendre à tout à Vierzon. En tout cas, une fois de plus, il n'y a que la gauche qui présente une liste unie (une union de façade serait-on tenté d'écrire car le P.S a autant de points communs avec le P.C qu'une poignée de trombones avec une pelle de clous). Une alternative à des listes politiques comme celle du P.C semble être impossible dans cette ville, à partir du moment où certains s'engagent, non pas pour gagner mais pour faire perdre les autres. C'est ce qu'on a compris de l'engagement de Mary-Claude Grison, au dernier moment et faute d'une liste Modem-Lrem. A défaut de grives, on mange des merles.

On attend les résultats avec impatience, bien sûr. Soit la majorité s'offre un troisième mandat pour égaler le score de Jean Rousseau et de Max Albizzati (1990-2008). Soit l'extrême-droite créé la confusion dans la seconde ville du Cher, mais on ne sent pas un élan dans ce sens. Mais il faut se méfier, l'extrême-droite n'a jamais de campagne tonitruante ce qui ne l'a pas empêché de faire des scores et de se retrouver comme en 2014 au second tour à la faveur d'une triangulaire.
Soit une alternative se dessine mais ce sera difficile dans un contexte de perpétuelle revanche. Il faudra, au soir du premier tour et surtout au soir du second, s'il y a un second tour, s'interroger sur cette philosophie vierzonnaise à vouloir contrer la majorité actuelle en place depuis 2008 tout en lui offrant un strapontin pour sa réélection.