Un article publié sur le site de Livres hebdo évoque ces villes qui ont mis ou vont mettre en place, comme c'est le cas de Vierzon (d'ailleurs cité dans l'article), un drive pur que les adhérents de la médiathèque Paul Eluard puissent emprunter des livres et des revues. "Elles seraient à ce jour une centaine dans ce cas, selon le groupe de travail Bibliothèques de la CGT Culture des Fédération des services publics. En désaccord avec ces pratiques, le syndicat dénonce une situation illégale et des décisions arbitraires prises par les élus", explique l'article.
On apprend aussi que "si la majorité des établissements s'engage à respecter les gestes-barrière lors de la manipulation des documents et de leur livraison, à mettre en quarantaine et désinfecter les retours, le sujet fait débat au sein de la profession. Du côté des organisations professionnelles, les positions sont fermes. L'Association des bibliothécaires départementaux (ABD) s'est prononcée début avril en défaveur du portage à domicile. Dans un message publié le 18 avril sur les réseaux sociaux, l'ABF a quant à elle incité ses membres à ne pratiquer ni le drive ni le portage."
Livres Hebdo précise que "la loi, elle, ne laisse pas beaucoup de place à l'interprétation. Le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 modifié le 16 avril 2020, prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, autorise uniquement les établissements de la catégorie M – les magasins de vente et les centres commerciaux – à pratiquer des activités de livraison et de retraits de commandes. Relevant d'une autre catégorie d'établissement (S), les bibliothèques n'ont ainsi ni l'autorisation d'accueillir du public, ni de mettre en place ce type de services."
Étrange concept qui interdirait ainsi à des personnes qui n'en ont peut-être pas les moyens à devoir s'acheter des livres plutôt que de les emprunter via un système de drive. On ferme les bibliothèques mais la grande distribution vend des livres...