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Vierzonitude

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A quand une manif des élus pour la survie du commerce ?

Publié par vierzonitude sur 25 Juillet 2020, 18:01pm

A quand une manif des élus pour la survie du commerce ?

On a vu nos élus vierzonnais avec les élus de saint-Florent-sur-Cher, mobilisés pour les salariés de Comatelec et de Rosières également. Ce qui est légitime, pour un élu, de vouloir sauver les emplois de son territoire. Là-dessus, rien à redire. On peut toutefois se demander pourquoi les élus ne se battent-ils pas avec la même force pour sauver le commerce de leur ville ? D'autant que les commerces aussi génèrent des emplois. Quand il s'agit d'autoriser des grandes enseignes à s'installer en périphérie, nos élus n'hésitent pas à mettre en avant le nombre d'emplois créées. Mais bizarrement, quand les commerces ferment, il n'y a aucune écharpe tricolore dans la rue, aucune manifestation, y compris contre les promoteurs qui construisent des centres commerciaux, les louent à prix d'or et se retrouvent avec des vacances commerciales proches du désert.

Vierzonitude se demande depuis longtemps pourquoi ces mêmes élus sont soucieux des emplois industriels plus que des emplois dans le commerce ? Sans doute parce qu'il est plus facile de taper sur la tête des responsables d'industries et de leurs actionnaires que de remettre en question sa propre politique communale. Si les élus aiment construire des zones industrielles pour attirer les investisseurs, ils ont moins d'élan pour améliorer le quotidien des commerçants et de leurs clients en créant des rues sympas, en refaisant des rues piétonnes à bout de souffle et en apportant un environnement serein pour que le commerce s'y déroule dans de bonnes conditions.

Pourqroi, par exeple, face à la vacance commerciale de l'Orée de Sologne (plus de 50%), aucun élu n'a eu l'idée d'organiser une manifestation pour faire baisser les loyers ou impliquer les promoteurs dans le commerce de proximité de la ville par exemple ? Pourquoi le sort du commerce intéresse si peu les élus ? Pourquoi attendent-ils des dispositifs d'Etat (comme Action cœur de ville)  sans accompagnement de leur part ? Prenons la rue Joffre. On se réjouit que des commerces ont pu ouvrir grâce à Action coeur de ville. Rappelons que l'on revient de très loin et que malgré l'installation d'une dizaine de boutiques, la rue Joffre affiche plus de 50% de vacance 54% et la place Gallerand également.

Or, quel projet municipal pour la rue Joffre ? Rien. Nada. le vide intersidéral. Pourtant, ce ne serait pas un lue de refaire cette rue dont les derniers travaux remontent à plus de trente cinq ans ! Aucune manifestation d'élus dans la rue, aucune volonté politique d'enrayer a vacance si ce n'est attendre des autres ce que l'on refuse de donner soi-même. Défendre les emplois industriels est une excellente initiative, même si l'on sait que les élus n'ont aucune prise sur les décisions. En revanche, manifester ne serait-ce que de l'intérêt pour le commerce, c'est une autre paire de manches. 

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L
LoL
26/07/2020 19:10
Bah !!, je pense qu' au 31 février 2021 la manifestation se déroulera bien , n'ayez crainte à ce sujet mais je peux me tromper à un jour près , je ne suis pas si bête que cela , mais sûr de n'être pas médium pour vous le confirmer!! :-))
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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