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Vierzonitude

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Pierre-Yvon Gomez des Prédateurs : prendre matchs après matchs

Publié par vierzonitude sur 28 Septembre 2020, 07:00am

Après la victoire des Prédateurs, ce samedi soir, à l'Entrepose, le président des Prédateurs écrivait :  "Il n’y avait pas de meilleure façon de commencer la saison. C’est la première fois que Vierzon bat Villeneuve en #ligueelite." Vierzonitude l'a cuisiné. Voici ses réponses.
 

Pierre-Yvon Gomez des Prédateurs : prendre matchs après matchs

Un premier match, une première victoire contre Villeneuve, on ne pouvait pas mieux rêver ! 

Non, on ne pouvait pas rêver mieux, après une fin de saison tronquée, un début de saison compliqué dans la gestion et la préparation et donc gagner contre Villeneuve, ce n'est que du bonus.

Quels sont les objectifs des Prédateurs pour cette deuxième saison en Elite ?

Les mêmes que la saison dernière, se maintenir en Elite et prendre matchs après matchs pour faire des play-offs dans la meilleure position possible.

La crise sanitaire a éloigné les joueurs du terrain. Pas trop difficile la reprise, les entraînements ?

La reprise a été très compliquée et tardive avec des précautions à prendre donc pas sereine.

Il se murmure la construction d'un nouveau gymnase à Vierzon. Une nouvelle piste pour les matchs des Prédateurs ou l'Entrepose restera-t-elle la salle officielle ?

L'Entrepose est la salle officielle, la ville la rénove au fur et à mesure (mains courantes pour les spectateurs et projets de gradins ) donc pas de spéculations sur la salle, car, de plus ici, ça représente la mémoire industrielle et c'est chez nous.

Le prochain match contre Caen, c'est samedi. C'est une équipe à redouter ? 

Bien que c'est une équipe à redouter, elle possède des joueurs de talents et ils viennent de battre Grenoble.

Une rencontre symbolique, Baptiste Bouchut en vient.

Bien sûr que pour "Bapt", ce sera spécial, c'est son dernier club et il a des potes là-bas mais c'est un grand pro et je suis sur qu'il fera le job.

A-t-on une idée de l'arrivée de la recrue américaine ?

Il faut demander à Trump !  Non, on attend son visa d'un jour à l'autre, le Covid à tout chamboulé mais on est concentré sur ce que l'on a à faire.

Comment expliquer une telle attraction pour le club vierzonnais ? C'est quoi le secret ? 

Le secret, c'est la famille, c'est un club qui s'est construit petit à petit avec les jeunes du coin, et tout le monde participe à sa construction et je crois que  ça plait. Il n'y a pas un club et des spectateurs mais plutôt une famille qui s'agrandit  petit à petit et dont tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice et de ce fait les gens se reconnaissent dans cette structure. Tous les joueurs sont accessibles et ça plait.

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Commenter cet article
A
AR
28/09/2020 15:45
et merci aux bénévoles
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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