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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Recherche opposition désespérément....

Publié par vierzonitude sur 2 Octobre 2020, 17:37pm

Recherche opposition désespérément....

La démocratie vierzonnaise marche sur une jambe. Car pour des débats sains, encore faut-il que toutes les parties s'expriment publiquement et se donnent les moyens de s'exprimer, ce qui aujourd'hui ne manque pas trop. Car on se demande bien où est passée l'opposition ? Pas un mot, pas une ligne nulle part. On aurait pu croire que le conseil municipal aurait accéléré les prises de parole, rien. Le vide. Mary-Claude Grison n'a pas perdu sa bonne habitude de diffuser son intervention, mais à un cercle restreint. Vierzonitudea pu mettre la main sur son intervention et l'a diffusé. C'est toujours ça de pris pour ses électeurs.

Pour l'autre opposition, beaucoup plus nombreuse, rien n'arrive aux yeux et aux oreilles des Vierzonnais. C'est peut-être un choix le silence, ou l'effacement. Ou le renoncement. Mais rappelons que si l'actuelle majorité municipale en est arrivée là, c'est qu'avant 2008, elle était une redoutable opposition qui ne s'avançait pas à dire, qu'elle ne serait pas systématique voulant préserver la chèvre et le chou. Une opposition constructive, c'est un fantasme. Car de sa place, elle ne peut rien construire, si ce n'est un projet pour les prochaines municipales. L'opposition s'oppose car sinon, elle serait dans la majorité pour défendre les idées que l'opposition aurait en commun avec la majorité. Et il n'y aurait plus d'opposition, seulement un bloc d'accord avec lui-même.

Du coup, les débats se résument à des monologues de la majorité. Pas de pare-feu, pas de coupe-vent. Rien pour questionner. Interroger. Mettre en perspective. Un conseil municipal n'informe pas tous les Vierzonnais, les comptes-rendus de conseil non plus, tout le monde ne va pas les chercher là où ils sont. Alors, si les élus de la majorité font leur boulot, ce serait pas mal que les élus de l'opposition fassent le leur.

Les dernières élections municipales ne sont pas un modèle de démocratie. Rappelons que sur l'ensemble des 18.046 électeurs, 58,88% se sont abstenus, 0,68% ont voté blanc et 0,78% ont déposé un bulletin nul dans l'urne. Et que la majorité a été élue avec seulement 3.571 voix et l'opposition 2.795 voix. Alors, il serait temps de faire vivre le débat municipal. Pour au moins les 2.795 électeurs qui ont eu envie de changement. Ce n'est pas pour maintenant.

À Vierzon, sur l'ensemble des 18 046 électeurs, 58,88% se sont abstenus, 0,68% ont voté blanc et 0,78% ont déposé un bulletin nul dans l'urne.
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Commenter cet article
A
alfred
03/10/2020 10:06
2 oppositions : l'une "sans général" et l'autre "sans armée"....
Répondre
L
Ljo
02/10/2020 21:40
Et 3571 voix sur 18046 electeurs ça fai combien en pourcentage ?
Répondre
O
Oui
03/10/2020 09:17
Ça fait 19,79% et ça devrait inciter la majorité municipale à davantage de modestie et d'écoute des Vierzonnais qui ne sont pas satisfaits de son travail.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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