Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Plate forme logistique : pourquoi 300 emplois et pas 264 ou 343 ?

Publié par vierzonitude sur 27 Novembre 2020, 12:20pm

Plate forme logistique : pourquoi 300 emplois et pas 264 ou 343 ?

"Le projet Virtuo va créer une plateforme de dernière génération de 80 000 m2 de surface couverte sur un terrain d’un peu plus de 16 ha, dédié à la logistique et commercialisé aux secteurs d’activités « nobles » comme la santé, la cosmétique… Ce projet qui signifie concrètement l’opportunité de créer une offre d’emplois dont l’ampleur, 300 emplois au moins selon Virtuo, est peu fréquente sur un bassin tel que le nôtre", lit-on sur le site de la communauté de communes de Vierzon.

Il est très difficile, aujourd'hui, à Vierzon, d'oser contester une implantation logistique porteuse de trois cents emplois, pour des considérations écologiques. Mais, au-delà de ces légitimes préoccupations, une autre question taraude les opposants : pourquoi 300 emplois ?

Pourquoi pas 250, 280, ou 350 ? Pourquoi cette jauge si précise de 300 emplois ? Sur quels critères objectifs la société Virtuo Industrial Property se base-t-elle pour annoncer un tel chiffre dès lors qu'on ne connaît, actuellement que la superficie de l'implantation, 80.000 mètres carrés sur 16 hectares et pas le nom de l'entreprise ou des entreprises qui viendront s'y installer ?

Ce genre de promesses d'emplois alléchantes pour les élus qui visent des échéances électorales en 2021 et 2022, on a déjà connu à Vierzon. On se souvient des 1.000 emplois promis par le duo Rousseau-Albizzati (1990-2008). Puis les promesses d'emplois de la zone logistique du Vieux-Domaine, construite à grands coups de millions pour quels résultats ? On se souvient de Siclor, de l'Orée de Sologne, du port sec des élus communistes alors dans l'opposition. Combien d'emplois promis par les élus qui ne se sont jamais concrétisés ?

La société Virtuo a beau être spécialisée dans la logistique, son expertise est sans aucun doute irréprochable mais comment, une société finalement immobilière peut promettre tant d'emplois ? Rappelez-vous l'Orée de Sologne bercée de dizaines et de dizaines d'embauches, d'un centre commercial dans le B3 avec navette de bus gratuite ?

Aujourd'hui, le centre commercial atteint 50% de vacance commerciale. Et c'est sans compter sur le rachat des locaux et du terrain de LFM dans l'espoir que l'entreprise reste. Elle est partie. Du centre routier générateur d'emplois.  

On aimerait juste savoir combien d'emplois (réels mais on ne sera pas trop regardant...), le parc technologique a généré, en dehors des entreprises déjà existantes qui se sont installées dans de nouveaux locaux. Donc, on attend les critères objectifs de ces trois cents emplois. Il serait étonnant que nos élus ne se soient basés que sur la bonne bouille des promoteurs.

Combien d'argent public, s'il y en a, sera injecté dans ce projet ? La majorité ne s'attendait pas à buter sur la fronde d'élus de son camp, Verts et Insoumis, ainsi qu'un collectif citoyen, soucieux de la qualité de vie, mais aussi soucieux de la qualité des emplois proposés.

Et vous aurez remarqué ? Toujours aucun débat officiel autour de cette question. A croire que ce que rapporte Vierzonitude ne compte pas, ou plutôt, ne veut on pas que cela compte. Pourtant, les oppositions existent. Mais chut, avec un peu de chance, tout cela va se dégonfler...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Graines de bons arts à Massay rameute la culture en milieu rural : premier concert samedi
Graines de bons arts à Massay rameute la culture en milieu rural : premier concert samedi
Paul Péchenart, un OVNI sur la scène !
Paul Péchenart, un OVNI sur la scène !
Ink Shadow sur la scène ouverte du café O'Berry le 18 mai
Ink Shadow sur la scène ouverte du café O'Berry le 18 mai
Dans la série Mon Manu...
Dans la série Mon Manu...
Le Grand Meaulnes en feuilleton sur France Culture
Le calendrier #jesoutiensmoncommercedeproximité du studio Le Cocon est en route
Commenter cet article
A
AR
29/11/2020 11:27
ce collectif a , au moins, réussi une chose : engager un débat avec la population alors que ce projet a été balancer en catimini sans concertation , ni conseil de quartier. Tut au moins débattu dans le bocal de la CDC
Répondre
A
AR
29/11/2020 11:14
au passege , il serait intéressant de savoir QUI est Virtuo Industrial Property. On ne le trouve nul part.
Répondre
C
christobal
28/11/2020 12:07
Pourquoi a Vierzon tout foire et qu'a Bourges on progresse même en base logistique ( intermarché,<br /> carrefour ,van de walle etc ) ????
Répondre
A
AR
29/11/2020 11:20
dabord " tout foire " c'est pas juste et ensuite , de voir la multiplication de grandes surfaces la disparition des espaces agricoles ou naturels, un camion tous les 100 M ne vous inquiète pas ?
B
Beto
27/11/2020 20:47
C'est bien votre discours qui fait que case et lfm soient parties ailleurs... d'ailleurs faudra pas se plaindre si le berry fait faillite....<br /> Vous etes pire qu'un croisement entre un ecolo tout fraichement ecolo et un gauchiste a tendance caviar...<br /> Bref continuez avec vos tracteurs qui puent et votre ecologie de bas niveau sans intelligence et vierzon restera là où elle en est et des milliers de chômeurs viendront je l'espère vous demander des explications cher Monsieur....
Répondre
A
AR
29/11/2020 11:19
qui a fait que Case ou Lfm soient partie ? c'est le discours les grands groupes financiers et des sournoiseries libérales et pas Vierzonitude. Ne nous faites pas regarder votre doigt
V
vierzonitude
27/11/2020 21:08
Oui et la disparition des dinosaures aussi paraît il
L
Leon
27/11/2020 13:07
Le nombre d’emplois c’est une bonne question et la qualité de ces emplois en est une autre tout aussi légitime
Répondre
A
AR
29/11/2020 11:20
exact et la President de la CDC a dit sur Radio bleue que ces emplois seraient a bas niveau de qualification
E
Ericfbi
27/11/2020 12:51
Bonjour<br /> C'est aujourd'hui qu'il faut prévoir les emplois de demain.<br /> <br /> Le contraire c'est le manque d'emploi à Vierzon actuellement.<br /> <br /> Eric
Répondre
A
AR
29/11/2020 11:24
oui , à Vierzon et ailleur. Et Léon pose la bonne question car les emplois précaires ou pour exploiter des immigrés , sont-ils une bonne chose ? C'est vrai on dire que c'est mieux que rien et on peut se crever un oeil au lieu des 2 . On peut aussi y envoyer ses enfants bosser comme manutentionnaires. Chiche ?

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents