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Vierzonitude

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Djamila Kaoues : la solidarité a un ancrage historique à Vierzon

Publié par vierzonitude sur 30 Décembre 2020, 09:46am

Djamila Kaoues, citoyenne, élue de Vierzon et militante écologiste, s'exprime sur la solidarité.

 

À Vierzon comme ailleurs, le nombre de bénéficiaires de l’assistance sociale, dans le contexte de la crise sans précédent que nous vivons, a nettement augmenté. Certains d’entre eux, comme les nouveaux arrivants et les migrants voient leur situation, déjà précaire, se détériorer davantage et ceux qui subissent la crise économique de plein fouet viennent rallonger la liste déjà longue des personnes vulnérables.

Dans ce contexte, le dernier week-end avant Noël, le Secours Populaire a organisé une vaste collecte de denrées alimentaires dans les différents commerces vierzonnais. Une vingtaine de ses bénévoles ont répondu présents lors de cette initiative solidaire, un collectif hyper mobilisé qui rassemble des femmes et des hommes dévoués. Se sont également joints au groupe des « Copains du Monde », des jeunes adolescents qui, au premier jour de leurs vacances scolaires, n’ont pas hésité à donner de leur temps pour collecter des denrées de première nécessité, afin de distribuer des colis à leurs concitoyens les plus en difficulté.

En cette période de crise, cet élan de générosité nous réconcilie avec nous- mêmes. À Vierzon, nous ne figurons pas parmi les villes plus favorisées économiquement, mais nous pouvons toujours compter sur les autres et trouver ces mains tendues, ce réconfort et cette mobilisation si remarquables que l’on retrouve du reste, au sein de nombreuses associations, autant de gestes concrets pour dire à nos concitoyens dans le besoin qu’ils ne sont pas seuls.

Nous tenons à adresser tous nos remerciements aux bénévoles, qui donnent de leur temps, de leur énergie et apportent leur écoute à ceux qui la réclament, avec compassion et sans jugement. Merci aussi aux hypermarchés de Vierzon qui répondent toujours présents et qui nous ont permis ces actions, malgré la situation sanitaire. Notre reconnaissance va à tous les Vierzonnais, pour leur contribution. Certains nous ont touchés car ils ont, ce faisant, témoigné de la fragilité de leur situation présente, tout en tenant à contribuer à la générosité de la communauté, dans la mesure de leurs modestes possibilités.

Nous avons croisé de nombreuses familles impactées par la crise, des personnes en difficultés parmi nos aînés, sans parler des femmes isolées avec enfants, qui témoignent de la dureté de la crise que nous traversons. Dans ce contexte, la participation de ces jeunes bénévoles a été particulièrement remarquée, notamment celle de collégiennes d’Edouard Vaillant, qui, avec leur bonnet de mère Noel, nous ont réellement impressionnés par leur maturité, leur dévouement et leur générosité.

Incontestablement, on peut affirmer que la solidarité a un ancrage historique à Vierzon. La générosité des donateurs nous aura réchauffé le cœur en cette période de Noël, si durement impactée par la crise. Chacun est en mesure d’apporter son concours dans la mesure de ses possibilités matérielles...ou de ses talents ! Ainsi, le peintre naturaliste abstrait Jean-Jacques Laverdant, diplômé des Beaux Arts de Bourges, a souhaité exprimer sa solidarité à travers deux œuvres saisissantes, dont les photos sont reproduites plus bas.

Pour que soit maintenue cette belle chaine de solidarité à Vierzon, nous avons besoin de chacun d’entre nous. Rappelez-vous que des livres, des chaussures, des vêtements, des jouets, dont vous n’avez plus l’usage, trouveront volontiers une deuxième vie chez de nombreux de nos concitoyens et feront des heureux-ses. Alors, n’hésitez pas à pousser la porte d’une des nombreuses associations de notre territoire ! D’avance, soyez-en remerciés !
 

 

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A
AR
04/01/2021 17:57
comme chante FERRAT " ils n'ont pas pu assurer l'égalité , alors ils font appellent a la charité "
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A
AR
04/01/2021 17:56
Au fait , la concertation pour ( ou contre ) la plate forme logistique en est ou ? Vu l'ampleur de projet , les vierzonnais méritent d'etre consultés
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T
Terre de liens
02/01/2021 19:15
Madame Kaoues écologiste?<br /> C'est une blague!<br /> Elle a laissé son collègue Léchelon se faire démissionner sans broncher!<br /> Et elle fait allégeance à une majorité municipale qui ne supporte pas le moindre mètre carré de friche(mais havre de paix pour la biodiversité) dans la ville!<br /> Elle participe à une majorité pro béton et pro camions!<br /> Après mes écrits n'enlèvent rien à son engagement pour l'économie sociale,solidaire et circulaire.Elle a sans doute une fibre sociale.<br /> Mais de grâce qu'elle cesse de se prétendre écologiste!
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E
Emilie C.
02/01/2021 16:34
Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous faites Madame Djamila Kaoues. Cela fait un moment que je vous suis et je suis vraiment contente qu'il y ait des écologistes comme vous à Vierzon. Vous prenez position pour les gens en situation de précarité, vous n'êtes pas hors sol comme certains qui vivent dans leur petit confort en parlant de défendre l'environnement mais en oubliant les gens qui y vivent. Vous me réconciliez avec les écologistes. J'espère que de nombreux Vierzonnais vous liront et soutiendront le Secours Populaire en ces temps difficiles.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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