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Vierzonitude

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La dette par Vierzonnais est de 1 143 euros

Publié par vierzonitude sur 14 Décembre 2020, 11:14am

La dette par Vierzonnais est de 1 143 euros

Les dépenses de fonctionnement sont de l'ordre de 1.245 € /habitant pour Vierzon, inférieures aux villes de mêmes strate avec 1 393 € /habitant.

Par comparaison avec les villes de même strate, Vierzon conserve des dépenses inférieures en matière de charge à caractère général 216 € / habitant contre 287 €, les dépenses de personnel sont assez similaires 795 € / habitant à Vierzon en projection 2020 contre 761 € en moyenne en 2019, avec des contours de services publics gérés directement ou externalisés bien différents. Les charges financières sont de 17 € / habitant pour 28 € en moyenne pour la strate.

Les impôts et taxes (taxes ménages, versement transport, taxe sur l'électricité, droits de mutation, attribution de compensation) représentent près de 66 % des ressources de la ville.

Pour 2020, les recettes de fonctionnement par habitant sont projetées à environ 1 297 €. Le confinement du printemps avec toute interruption d’activité a eu pour conséquence directe une perte de recettes des services tarifés à la population.

En 2019, à Vierzon, les recettes réelles de fonctionnement s’élèvent 1 399 € /habitant, alors que pour la strate, elles sont de 1 533 € /habitant. Si la ville de Vierzon avait des ressources équivalentes aux villes de même strate, elle disposerait de 134 € de plus par habitant, soit plus de 3,5 millions d’euros supplémentaires.

L'encours de la dette par habitant est de 1 143 euros au 1er janvier 2021.

Le capital restant dû sera de 30 570 664 € au 1er janvier 2021. La ville projette un emprunt maximum de 2 500 000 € au budget primitif 2021 pour répondre aux
besoins d’équipement de la collectivité. Le remboursement du capital se situera à 2 400 000 euros en tenant compte d’un remboursement du futur prêt à souscrire.

Au 31 décembre 2020, la part de la Caisse des dépôts et consignations représente 51,90 % de l'encours. Cet établissement, devenu la Banque des Territoires accompagne la ville dans ses financements d’infrastructures des quartiers prioritaires à des taux bas puisque indexé sur le livret A. Par ailleurs des prêts d’une durée de 25 ans sont désormais accessibles. La part de la Caisse d’épargne s’élève à 21,39 % et celle du Crédit agricole à 11,45 %.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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