Nos élus ont le portefeuille généreux quand ça ne sort pas de leur poche... La presse locale nous apprend que l'organisation d'un départ du Tour de France, en juillet 2021, à Vierzon coûtera un billet de 150.000 à 160.000 euros. Tout de suite derrière, nos élus se défendent, oui mais cela ne coûtera que 60.000 euros à la ville de Vierzon. Le citoyen est donc une cruche, une cruche pour croire qu'il ne finance que les 60.000 euros de la part communale. Parce que le département et la région, tout autant que l'Etat sont financés par qui ? Les grues qui vont et viennent ? Les pandas ? L'air ambiant ? Sans rire, il faudra un jour que nos élus assument leurs propres dépenses.
Car au final c'est bien le contribuable qui paie. Et si la ville est capable de mobiliser des fonds pour un départ du Tour de France, on peut se demander pourquoi, depuis le temps, (douze ans ce n'est pas une paille), elle n'a pas été capable de mobiliser des fonds pour aménager le site de la Française, refaire la rue Joffre et la rue Gallerand, l'avenue de la République, aménager la route de Bourges jusqu'aux Forges... On en passe et des meilleurs.
En fait c'est simple, on ne fait à Vierzon que ce qui est subventionnable. Si la plantation de bananiers était subventionnée, on en aurait place Jacques-Brel. Si les moulins à vent était subventionnée, on en aurait sur l'esplanade de la Française. Tout ce qui sort des subventions est mis de côté. Alors, on échafaude des théories comme la création d'un pôle numérique à la Française pour une école privée qui ne compte que douze élèves... Ou une auberge de jeunesse, ah non pas l'auberge, la Fédération n'a plus d'argent.
Tout est bon pour inventer finalement un destin à Vierzon sans avoir le courage politique d'assumer ses propres idées (non subventionnées). Alors, voilà, on mobilise des fonds d'un côté, on n'en mobilise pas de l'autre. On fait au gré du vent. Pendant des années, le commerce a été mis de côté jusqu'au moment où sa sauvegarde a été subventionnée. Du coup, nos élus n'ont jamais été aussi amoureux du commerce de proximité... Tout en facilitant l'extension de la périphérie bien sûr. L'essentiel... Un mot très couru en ce moment. Mais à Vierzon, en dehors de la manne des subventions, beaucoup de choses sont devenues non essentielles. On fera la liste bientôt. Comme celle adressée au Père-Noël...