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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzonitude se prosterne devant le Tour de France

Publié par vierzonitude sur 20 Décembre 2020, 21:11pm

Vierzonitude sera sans aucun doute brûlé sur le village du Tour de France, place du cirque national Amédée, cet été. Son outrecuidance à oser critiquer un tel événement le conduira à être fouetté à coups de boyaux avant le départ de la caravane publicitaire.

Figurez-vous que dans un post récent, Vierzonitude a osé critiquer le le Tour de France dont le départ d'une étape se fera à Vierzon. Il a même osé reprendre une information de la presse locale comme quoi le départ du Tour coûterait entre 150 et 160.000 euros sans titrer, crime de lèse-premier-magistrat, que cela ne coûterait que 60.000 euros à la ville de Vierzon (dès lors que c'est écrit dans le texte comme quoi certains s'arrêtent seulement au titre...)

Bon sang, quelle horreur ! Et le pire, c'est que cette faute impardonnable de la part de l'auteur de ce blog honni est purement politicienne. Bien sûr ! A force de ne jurer que par la politique, nos élus estiment qu'il n'est plus possible de donner son avis que mû par la seule volonté de s'opposer politiquement au pouvoir en place. La preuve : "L’honnêteté aurait été de préciser dès le titre que le coût réel pour la ville de Vierzon est de 50 à 60000 euros (car subventions et sponsoring) mais c’eût été trop demandé à celui qui n’aura pas eu l’occasion de devenir le directeur de communication de monsieur Doré puisque le tribunal va confirmer notre élection."

L'auteur de ce message (on vous épargne les smileys qui se marrent) devrait savoir que Vierzonitude est intéressé par l'information que certains retiennent de toute leur force et non par la communication qui n'est que l'habillage d'une parole creuse pour tenter d'en esquisser des reliefs. 

Sinon, on ne critique pas le Tour de France ! C'est interdit. C'est beau, c'est populaire, ça passe à Vierzon, la municipalité a dit que c'était beau donc c'est beau ! Donc tout le monde doit aimer le vélo. Autre preuve, dans cet autre message : "Tous les vierzonnais sont fiers d'accueillir le départ de l'étape Vierzon Le Creusot du tour de France." Quand on vous dit Tous les Vierzonnais, ce sont Tous les Vierzonnais ! On ne veut voir qu'une tête.

Mais comme le dit cet autre gardien du temple municipal : "Il faut plus considérer cette opportunité comme une chance que comme une charge. Sauf quand on noircit toujours tout ce qui se passe à Vierzon et qu’on a fait de la critique permanente et systématique sa religion et son fond de commerce." Notre internaute a sans aucun doute oublié le passage de son maire préféré à l'Assemblée nationale pendant six ans... Mais, c'est sans doute beaucoup mieux d'être payé pour critiquer à une tribune que de le faire sur un blog, disons que c'est moins noble. On a la mémoire courte qu'on veut...  

Alors, ce même commentateur qui n'aime pas Vierzonitude mais qui le lit avec attention pour ne rien rater et le commente longuement en faisant fi de s'en désintéresser, ajoute encore ceci : "et je rajouterai pour finir que c’est pas moi qui passe plusieurs heures par jour à déverser ma bile sur la municipalité donc quand vous parlez d’engagement Corps et âmes vous ne manquez pas d’humour. Mon engagement est infiniment plus petit que l’engagement sacerdotal du blog qu’on commente ici." Sacerdotal. Dix ans que ce blog existe et il n'a toujours pas tenté de prendre le pouvoir, on a connu sacerdoce plus vigoureux...

Mais résumons : critiquer le Tour de France, c'est critiquer le Parti communiste. Donc le Tour de France est communiste ? Quand le Parti communiste critique tout et tout le monde, il a raison. Quand un blog citoyen critique le Parti communiste, il a tort. Donc, le Parti communiste a toujours raison. Mais bien sûr.

Pour finir, quand un autre citoyen critique lui aussi vigoureusement l'action municipale sur la page facebook de Vierzonitude, ce ne peut être évidemment que l'auteur de ce blog qui se sache sous un faux profil pour nuire aux intérêts de la municipalité. Dites donc, ça ne sentirait pas le complot cette histoire ? On dirait bien, non ? 
 

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H
Heu
21/12/2020 22:28
Vierzon - Le Creusot: l'étape de rêve. La plus longue aussi.
Répondre
7
732
21/12/2020 18:43
Morale de l'histoire:même le PCF fait dans le complotisme!<br /> Les Vierzonnais ont les élus qu'ils méritent!<br /> Après le centre logistique,betonnons la Plaine!<br /> Et quand toutes les terres agricoles seront viabilisées et massacrées,attaquons la forêt!<br /> A bas la forêt domaniale sans intérêt de Vierzon!
Répondre
1
1984,Orwell
21/12/2020 09:10
A bas la censure!<br /> A bas le sport business et spectacle du Tour de France!<br /> Vive le sport amateur!<br /> Allez Vierzonitude!
Répondre
M
mete-thenioux
20/12/2020 22:55
un 1 devant ou pas la somme reste considérable ,une telle dépensé que pour avoir l'arrivée et le départ ; mais combien faudra t'il dépenser pour rendre la ville '' accueillante'' a cet événement d'une journée ??????? qu'elle retomber pour les commerce de la ville du moins les commerce qui restent ou qui seront encore présent ,quand aux communistes ,ceux de Thenioux sont discriminatoire ,même le nez dans la M.....ils diront que cela est bon ; ne récompense que ceux qui la même carte que eux ,dommage que cette couleur reagisse ainsi
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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