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Vierzonitude

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Stéphane Bern soutient aussi l'action pour le patrimoine de Lury sur Arnon

Publié par vierzonitude sur 30 Janvier 2021, 20:14pm

Stéphane Bern soutient aussi l'action pour le patrimoine de Lury sur Arnon

Stéphane Bern, le Monsieur patrimoine, soutient l'engagement pour la sauvegarde et la valorisation de la Tour Sud et l'ancienne église romane de Lury-sur-Arnon. L'engagement est concret avec le lancement par l'équipe municipale et la Fondation du patrimoine d'une souscription publique pour restaurer la Tour Sud et l'ancienne église romane. Déjà 3.320 euros de dons ont été récoltés sur les 6.300 euros nécessaires. D’un grand intérêt architectural et historique, la cité médiévale de Lury-sur-Arnon a besoin de vous pour sauvegarder ce patrimoine qui a près de mille ans d’histoire.

La base de la Tour est très abîmée. Sans travaux, elle risque de se dégrader très sérieusement à cause des infiltrations d’eau. Concernant l’ancienne église, des travaux sur le contrefort sont aujourd’hui urgents afin d’éviter son écroulement. Grâce aux dons, la commune pourra entreprendre ces travaux de restauration estimée à 62 330 € HT. Pour ce faire, 6 300 € sont nécessaires pour boucler le budget de cette commune de 683 habitants.
 

Porte de Lury-sur-Arnon I Faire don I Fondation du patrimoine

Porte de Lury-sur-Arnon I Faire don I Fondation du patrimoine

Votre soutien est indispensable pour sauvegarder la Porte Sud et l'ancienne église de Lury-sur-Arnon. D'un grand intérêt architectural et historique, la cité médiévale de Lury-sur-Arnon a bes...

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/tour-sud-et-ancienne-eglise-de-lury-sur-arnon?fbclid=IwAR3_tAo2d0hQBVZIdLu3aPu74aR0m51bPGUX0sMgAKVIeiAw1ty8WxYu2KE

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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