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Vierzonitude

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Le collectif anti-plateforme écrit aux 250 conseillers de la communauté de communes !

Publié par vierzonitude sur 15 Février 2021, 13:30pm

Le collectif anti-plateforme écrit aux 250 conseillers de la communauté de communes !

Le collectif anti plateforme logistique écrit aux 250 conseillers municipaux du ressort de la communauté de communes de Vierzon. "Dans plusieurs communes autour de Vierzon les maires ont pris des décisions visant à limiter le trafic routier dans leur village", lit-on sur le blog du collectif. "En même temps les représentants de ces mêmes communes ont voté en faveur de la création d’un centre logistique géant à Vierzon nord…qui va générer un trafic supplémentaire de plusieurs milliers de véhicules chaque jour dans ce secteur de la ville." 

Le collectif constate que la presse locale nous a rapporté les inquiétudes des maires de Nançay et Massay face à l’augmentation du trafic poids lourds sur leur communes et demandant une limitation draconienne de leur circulation. D’autres communes, comme Vignoux ou Neuvy ont pris depuis plusieurs années des mesures pour limiter les nuisances du trafic poids lourds (interdiction de stationnement et de circulation, ralentisseurs etc…).

L’objectif de cette lettre est donc double : 

- sensibiliser les élus des communes de la situation déjà difficile de la circulation des poids lourds et petits véhicules utilitaires dans certaines artères à Vierzon 

-  les informer des conséquences concrètes du projet de centre logistique qui va  aggraver sur Vierzon le fléau de la circulation des poids lourds et des véhicules utilitaires qui vont alimenter ce centre .
 

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C
Corinne
19/02/2021 22:30
Je trouve ça dommage qu'on ne pense qu'a la circulation des camions et pas aux emplois que ça pourrait créer dans une ville ou le chômage est important
Répondre
B
Bruno
15/02/2021 19:30
C'est un camion de la poste qui a livré le courrier .
Répondre
L
Léon
15/02/2021 19:11
Les riverains auraient dû se bouger!!! qui ne dit rien consentit....
Répondre
M
Mymy
15/02/2021 17:48
Pas fait tout un foin quand ils sont venu s'installer au vieux domaine ,, cest invivable mais tout le monde sen fiche .
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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