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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les camarades veulent agir pour la planète mais... pas à Vierzon !

Publié par vierzonitude sur 4 Février 2021, 19:00pm

Nos camarades sont formidables ! Ils coupent des arbres pour imprimer quatre pages sur papier glacé d'une prose pro-plateforme logistique qui va artificialiser des terres, augmenter le trafic poids-lourds et détruire des prairies certes "sans intérêt" et ils publient, tranquilles, dans leur feuille de chou rouge baptisé Ripostes, une double page sur "protéger la planète de l'avidité du capitalisme". Voilà qui est fort intéressant à l'heure où des citoyens souhaitent protéger Vierzon de l'avidité capitaliste de nos élus.

Franchement, sur une scène, cela ferait un beau numéro comique. Nos Riposteurs nous expliquent qu'agir pour la planète, c'est agir contre le capitalisme, alors que nos élus sont prêts à confier 120.000 mètres carrés d'espace à une société immobilière en cheville avec des fonds de pension, sans le moindre remords. Non vraiment, on ne regrette pas parfois d'être à Vierzon ! 

Mais il y a mieux. Car sentant venir l'imparable contradiction, nos élus vermillons écrivent : "refuser le projet Virtuo à Vierzon, ce n'est que le repousser plus loin tout en renonçant aux emplois locaux." Ah d'accord, étant donné que les autres font mal, alors copions-les ! Les communistes nous incitent donc à lutter contre le capitalisme mais pas à Vierzon ! Ils nous incitent à agir pour la planète mais ailleurs qu'à Vierzon ! 

"Le combat local à mener, c'est pour l'intégration paysagère", ou comment intégrer du moche dans une jolie prairie ! "et l'isolation du bâtiment industriel pour l'utilisation des énergies renouvelables et pour sa complémentarité avec le rail". Tellement complémentaire avec le rail, qu'ils vont construire une plateforme à côté de la route ! On sent que la logique communiste est poussive sur ce sujet-là. 

 

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A
AR
10/02/2021 11:26
Alain AZAM , VIRTUO n'est pas coté en bourse donc pas au CAC 40
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A
AR
10/02/2021 11:24
Alors là . . . le rail pour la logistique est un bon et grand moyen, pas de pollution , du bruit le temps de passage du convoi, ce sont des centaines de tonnes transportées et le moins couteux, le contre exemple est la suppression du train frigo Perpignan Rungis remplacé par des centaines de camions qui puent bruit incessant accidentogènes. Quand au canal peut etre pas le notre mais partout ou il y en a un il est utilisé pour trabnsporter des marchandise.
Répondre
A
AR
06/02/2021 16:06
Lorsque les dirigeants proposaient au comité de section ( 40 membres) d'écourter ou reporter la séance pour cause de match de foot a la télé, là me suis dis qu'on avait un problème d'approche révolutionnaire et intellectuelle
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T
Tartempion
06/02/2021 09:24
Je crois que ce parti est en état de mort cérébrale, ce tract en témoigne. Que l'Etat prenne en charge la grande transition écologique, et pendant ce temps au niveau local on continue à promouvoir la mondialisation, les échanges incessants de marchandises, le bétonnage, les camions, les plateformes logistiques... Tout en prétendant « agir contre le capitalisme » ! Ils nous prennent vraiment pour des idiots. <br /> Et puis l'argument « si ça se fait pas là, ça se fera ailleurs » est nul. Ils ne savent pas qu'ailleurs aussi, dans toute la France, des plateformes logistiques de ce type sont contestées, que partout des citoyens essaient de préserver ce qui reste de terres agricoles à la périphérie des villes. <br /> Enfin, ils sont très drôles de demander que les 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat soient votées au parlement. Parmi ces propositions, il est clairement indiqué qu'il faut lutter contre le bétonnage des sols. <br /> Bref, ils sont totalement perdus.
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B
Bernard Voyer
06/02/2021 00:03
Georges Marchais, réveille-toi, ils sont devenus fous!!...
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L
Lusor
05/02/2021 11:13
J'ai lu ce Ripostes et ai réagi de la même façon. La complémentarité avec le rail... Ouais. Même le tacot ne passait pas par là. Pourquoi pas la complémentarité avec le canal pendant qu'on y est ?
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A
AR
06/02/2021 16:12
Alors là . . . le rail pour la logistique est un bon et grand moyen, pas de pollution , du bruit le temps de passage du convoi, ce sont des centaines de tonnes transportées et le moins couteux, le contre exemple est la suppression du train frigo Perpignan Rungis remplacé par des centaines de camions qui puent bruit incessant accidentogènes. Quand au canal peut etre pas le notre mais partout ou il y en a un il est utilisé pour trabnsporter des marchandise.
L
Lev
05/02/2021 09:58
Très fort ! On va lutter pour l’organisation de la délocalisation : l’objectif de nos élus est donc de créer à Vierzon des emplois déqualifiés (dixit F Dumon) pour que les emplois qualifiés puissent partir en Chine ou ailleurs. Ce qui se passe sous nos yeux avec les pneus Bridgeston, ou Renault et Peugeot qui délocalisent à qui mieux mieux
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O
Oui
05/02/2021 09:01
L'incohérence portée à son comble, à moins que ce soit le mensonge aux citoyens ! Comment les Vierzonnais peuvent-ils encore leur faire confiance ?
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S
Simara Paul
04/02/2021 21:20
Les pauvres arguments avancés par les cocos de Vierzon prennent vraiment les gens pour des idiots, il est urgent que les citoyens de Vierzon lisent ce torchon fait de contradictions et qui nous prend pour des cons.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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