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Vierzonitude

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Et si on déménageait les commerces de l'Orée de Sologne en centre-ville ?

Publié par vierzonitude sur 3 Mars 2021, 10:13am

Et si on déménageait les commerces de l'Orée de Sologne en centre-ville ?

Le mot a été prononcé : friche commerciale. L'orée de Sologne qui fait l'objet d'un article très détaille dans la presse locale est devenue une friche commerciale : douze magasins sur les vingt-cinq cellules sont fermés. La faute à qui ? La communauté de communes renvoie la balle aux promoteurs qui louent trop cher (pour exemple, 13.000 euros par trimestre, soit plus de 4.300 euros par mois). Les promoteurs envoient la balle dans le camp de la ville dont la fiscalité est trop élevée... Les deux sont la cause d'une désaffection évidente de cette zone et d'un manque d'attractivité dûe... à la ville.

Ce n'est pas Vierzonitude qui le dit mais les commerçants eux-mêmes et surtout les promoteurs qui ont beau jeu de faire le message alors qu'ils avaient promis une zone de chalandise de 100.000 personnes, la bonne blague. Tel est pris qui croyait prendre. Les torts sont partagés entre ville, communauté de communes et promoteurs. Et en matière de friche, le président de la communauté de communes devrait se rappeler que le Forum république a vu le jour alors qu'il était maire adjoint à l'urbanisme...

Il y aurait un coup à jouer : débaucher les commerces de l'Orée de Sologne en centre-ville. Seulement voilà. Les plus beaux emplacements ont été cédés à des agences immobilières, assurances, office de tourisme. La ville n'a pas voulu protéger son hyper-centre de ce genre d'enseignes comme d'autres villes l'ont fait. Sinon, les commerces de l'Orée de Sologne veulent déménager ? Et ça coûte cher ? La communauté de communes pourraient les aider à venir repeupler le centre-ville, y compris le Forum république avec ses espaces vides.

Les enseignes de l'Orée de Sologne sont des enseignes de commerces de proximité et donc de centre-ville. Il pourrait y avoir une vaste réflexion sur le sujet. Le commerce, c'est comme l'empli, ce n'est pas la quantité qui compte mais la qualité. Or, si l'avenue de la République se repeuple, regardons de plus près la nature des pas-de-porte occupés. Il y a une carte à jouer, encore faut-il s'y intéresser. Le maire de Vierzon, récemment, dans une déclaration au conseil municipal, évoquait la possibilité de démanteler l'Orée de Sologne, du moins une partie.

Au lieu de toucher de l'argent de l'Etat pour renflouer le commerce de proximité et laisser la périphérie s'agrandir (avec notamment l'ouverture d'un feuillette roue de Neuvy), la ville et la communauté de communes devraient commencer à travailler sur le transfert des commerces de l'Orée de Sologne avec des prix attractifs et pourquoi pas construire des pas-de-porte commerciaux. Avec l'ouverture du nouveau magasin en lieu et place des Galeries, avec les ouvertures récentes et à venir, tous les efforts doivent être concentrés sur l'avenue de la République, place Foch, du Mail, rue Joffre. Avoir autant d'entrain à réaménager le centre-ville qu'on peut l'avoir pour accueillir une étape du Tour de France...

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W
Wizard
05/03/2021 09:36
Et en matière de vent(s) vous êtes expert(s). Sans la dimension d'Eole, tout juste celle de Zephyr.
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V
vierzonitude
05/03/2021 19:12
Oui mais cela fait dix ans que ça dure, et même avec le vent de face, on résiste. Comme quoi, vous pouvez toujours essayer de souffler... <br />
W
Wizard
04/03/2021 10:08
Vous avez un vrai problème avec les friches de toutes sortes. Les friches sont le terreau de la diversité et sont à ce titre les bienvenues. Pour le comprendre et l'admettre il faut laisser de coté sa vision monochrome et aseptisée du monde...
Répondre
V
vierzonitude
04/03/2021 10:50
Je vaisontet des éoliennes avec la vent que vits produisez nous alimenterons la ville et ses friches.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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