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Vierzonitude

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Faut-il vraiment bitumer les bords du canal de Berry ?

Publié par vierzonitude sur 1 Mars 2021, 14:05pm

Faut-il vraiment bitumer les bords du canal de Berry ?

Faut-il vraiment continuer à bitumer les bords du canal de Berry pour la pratique du vélo ? On peut comprendre qu'une couche de roulement soit plus confortable pour les amateurs de vélo au bord du canal. Mais, esthétiquement, on a vu des choses, à Vierzon, pas très joli. (Rassurez-vous, les groupies on dédouane la ville de Vierzon, ce n'est pas son projet mais celui du syndicat du canal de Berry... On se calme)

On peut se poser la question d'un bitume noir dans un environnement comme celui-là. Il y a des couleurs qui se fondent un peu plus dans le paysage mais quel est l'intérêt de justifier une route au bord d'un canal ? C'est une incompréhension. Oui, bien sûr, ce genre d'aménagement évite tout entretien à haute dose mais franchement, c'est moche. D'autant qu'à Vierzon, les cyclistes doivent longer un parking et imaginer que c'est le canal..

On a vu le résultat au pré d'Anet, et cette langue sombre dans le paysage vert et bleu quand il faut beau, ce n'est pas très heureux. On passera sur les trucs qui rouillent, ça non plus, on ne comprend pas trop l'intérêt esthétique. 

Près de l'auberge de jeunesse, tout est prêt pour recevoir la couche de roulement. Y compris la terre jetée sur les bas côtés qui ne tient pas compte de ce qui y pousse, même s'il n'y pousse que de l'herbe et des petites fleurs. Etonnant que dans ce genre de travaux, destiné à l'environnement, on en oublie justement... L'environnement ! Alors, le canal à vélo oui, pourquoi pas, quand il y a de l'eau c'est plus joli, quand les poubelles sont vidées sont encore mieux, mais sur un revêtement qui fait penser à une vulgaire route, c'est un choix étonnant. Mais a-t-on aussi laissé le choix à ceux qui supporteront ce genre d'aménagement ? Telle est la question....

Faut-il vraiment bitumer les bords du canal de Berry ?
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M
M
02/03/2021 11:24
En tout cas , c'est à voir dans le temps. Comme structure de chaussée (même pour des vélos) cela me semble bien léger.
Répondre
O
Oui
02/03/2021 10:01
C'est désolant à une époque où on a pris conscience du problème que pose l'artificialisation des sols. Une prise de conscience qui n'est pas encore arrivée dans le Cher visiblement. Et pas une remarque de la part des élus écologistes de la communauté de communes !
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L
LoL
01/03/2021 15:15
Bah!! j'trouve ça très bien comme cela, et puis si on a pas beaucoup de gens à vélo cheu nous, on pourra toujours faire de la pétanque sur la piste entre les rayons des vélos!! :-)<br /> <br /> A Vierzon quand certains se retrouvent sur une piste de jeu au quotidien et qu'ils désirent enfin avoir une belle route devant leur porte, on leur dit que le jeu n'en vaut pas la chandelle, allez comprendre quelque chose de logique là -dedans!! :-)
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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