Vierzon, cette belle capitale du numérique que nous vantent nos élus, cultive encore avec gourmandise ses contradictions. Dans les différentes décisions prises par le maire, nous remarquons tout de même que nos élus tiennent encore à embouteiller les boites à lettres de leurs administrés avec leur sacro-saint magazine, entièrement voué au culte de l'égocentrisme municipal. Par exemple, l'impression du numéro 56, c'est-à-dire celui de mars-avril, a coûté 3.342 euros (vous faisons grâce des 90 centimes). A cela s'ajoute la distribution, 1.884 euros.
Bien sûr, il faut rémunérer les rédacteurs, 1.440 euros pour 8 feuillets soit 180 euros le feuillet d'un côté et 650 euros d'un autre. Soit un total de 7.316 euros. Pour un numéro. Il y en a six par an, donc 7.316 euros X 6 = 43.896 euros. Et par 5 (on dit 5 au lieu de 6 ans car pendant les élections municipales, il semble que les bulletins municipaux ne soient pas autorisés et on est sympa on arrondit), soit un total de 219.480 euros, plus cher que le prix de l'immeuble (180.000 euros) des Petits Plats de Célestin que la ville a décidé de vendre en douce.
Nous n'avons pas compté les 1.348 euros de la lettre du maire, le fameux dépliant publicitaire pour vanter les mérites de la plateforme forme logistique géante prévue sur le parc technologique et distribuée en janvier dernier.
Pour une ville tournée vers le numérique, le papier reste encore ancrée dans les habitudes. Et surtout, en 2021, a-t-on encore besoin de ces publications d'un autre âge où tout ce que l'on peut y lire, a déjà été dit, redit, dans la presse locale, sur ce blog et sur les réseaux sociaux ? Sans ces publications, la ville économiserait allez, 40.000 euros par an, 200.000 euros sur un mandat entier. Pas mal non ? Ca aurait largement payé le billet d'entrée pour un départ d'étape du tour de France à 96.000 euros TTC. Et il y aurait eu du rabe.