Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle
Voilà ce qu'on propose !
Publié par vierzonitude
sur
29 Avril 2021, 11:36am
Une lectrice nous a envoyé sa solution pour relier comme le disent les élus, la future plateforme logistique du parc technologique à celle de Combronde au Vieux-Domaine.
La demande du géant américain du e-commerce Amazon d'implanter un centre logistique de 5.700 m² sur le Grand Port maritime de La Rochelle vient d'être rejetée. Dans un communiqué daté de jeudi 29 avril, la mairie et l'agglomération de La Rochelle indique que le maire, Jean-François Fountaine, a émis un avis défavorable au projet.<br />
<br />
"Ce modèle d'activité n'est pas en phase avec les ambitions de transition écologique de l'agglomération de La Rochelle et son grand projet pour devenir le premier territoire littoral zéro carbone à l'horizon 2040", indique le communiqué.
Ce sont les pétitionnaires de Chaillot qui sont pour la plateforme qui vont être heureux de ce beau projet. Ils vont pouvoir admirer le passage des containers des hauteurs de Chaillot.C'est quand même beau la logistique.
Intéressant! Aujourd'hui, il faut regarder à droite et à gauche pour ne pas se faire écraser par un semi-remorque, demain, il faudra aussi regarder en l'air pour voir si un conteneur maritime ne serait pas épris de liberté! Et si cela se trouve, Virtuo, le projet dément, sera un jour plein de cochonneries inflammables!!...Tirons-nous vite en région parisienne! là-bas la logistique ne produit pas de nuisances et les super-marchés sont quand même pleins!!
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.