Ben, je pense que c'est des trottoirs pour jouer à la marelle inventés par nos élus, le principe est de sauter tout le long sur une seule jambe sans jamais poser l'autre ,et pour enfin gagner rapidement une place au paradis , il faut juste à la fin du jeu, sauter à pied joints sur la route sur" Ciel " devant un beau et gros camion!! :-))
M
Moi
21/05/2021 16:42
Super bien mes ses dommage de ne pas avoir changer les autres garde de corps qui longe le canal
Oh!!, je suppose qu'ils vont le faire plus tard, le temps de trouver une très bonne ficelle qui tienne vraiment la route!! :-)
L
LoL
21/05/2021 09:25
Ben , le garde-corps est bien assez haut pour que le coq du village puisse se faire voir de loin auprès de ses admirateurs et collectionneurs de plumages bien lustrés et très colorés!! :-))<br />
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Notre bon vieux pont Molière est maintenant devenu un diamant posé à coté d'un écrin de paille,et ce n'est pas du "Tartuffe" aurait dit le Jean- baptiste!! :-)
Euh , le mieux c'est de passer par le dessous du pont, ça sera moins dangereux pour le pauvre piéton!! :-))<br />
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Il faut juste trouver des chaussures à ventouses, ça doit bien se trouver à Vierzon chez nos derniers artisans vendeurs de godillots!! :-))
L
Lev
20/05/2021 20:04
Le trottoir avec une poussette, pour aller du Forum vers l’autre côté, ça va être vachement pratique. Bon, marcher à pied ?, quelle drôle d’idée !
Eh oui!!, comme on le dit souvent,"Gardons-nous de jeter le bébé avec l’eau du bain", mais ici on fait tout pour éradiquer rapidement cette expression bien Française sur ce pont, avec une très grande discrétion sur son crime à venir!! :-))
Vierzon-sur-Mer
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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