Cette ville est fantastique ! Un mélange de contradictions qui mériterait d'en faire une attraction touristique. Car le décalage est tel, entre le discours du parti dominant (on dit ça parce que sinon, on va se faire taxer d'anti-communiste primaire, comme quoi le communisme serait donc primaire...) et de ce qui se passe à Vierzon, que tout en devient savoureux.
On passe d'un discours contre la classe dominante et les riches à désormais, adosser l'avenir (numérique) de Vierzon à une société (Ledger) dont le travail consiste à protéger des bitcoins issus de la spéculation financière que conchient nos dirigeants locaux. Et qui aujourd'hui, a levé des fonds dont quelques millions du plus riche des riches, Bernard Arnault. A-t-il lui aussi sa flotte de Tesla ?
Comment vont se retourner nos édiles locales qui devront quand même toujours dire du mal des riches pour flatter leur électorat tout en faisant gaffe à ne pas trop en dire pour préserver l'avenir de Vierzon ! Quand on pense que le Parti communiste français avait décidé d'assigner en justice Bernard Arnault pour ne pas avoir publié les comptes de sa compagnie privée, en 2019, et qu'aujourd'hui, le même participe à consolider une entreprise vierzonnaise, non, vraiment, il n'y a que Vierzon pour nous offrir de tels programmes.
Certes, comme le dit le maire de Vierzon, Ledger sur son territoire ne fabrique pas de bitcoin, donc la morale est sauve. Mais savoir que Bernard Arnault a mis au pot dans une entreprise vierzonnaise, ça devrait gratter quelques camarades. Surtout ceux de la France insoumise, désormais fer de lance de la contestation vierzonnaise, le parti communiste étant devenu un peu trop mou à leur goût, trop capitaliste. Il est temps de revenir aux valeurs prolétaires qui ont fait les riches heures de cette ville. Non pas riches heures, ça fait trop Bernard Arnault.