La vente de la maison de Célestin Gérard est décidément un sujet de discorde. La presse locale consacre en effet un article à une plainte pour diffamation du maire de Vierzon, à l'encontre de quatre internautes qui avaient posté des commentaires sur la page facebook de Vierzonitude, sous un post du blog, évoquant le sujet. Parmi les internautes visés par la plainte, un élu de l'opposition Vierzon 2020. La justice tranchera donc sur le bien fondé ou pas de la diffamation.
Toutefois, quelques rappels utiles, à propos de cette affaire. C'est par l'intermédiaire d'une délibération que Vierzonitude apprend la vente de cette maison, déjà cédée à un tiers dont le nom y apparaît. Vierzonitude s'émeut alors de la vente d'un bien historique et monte au créneau. Dans la foulée, nous apprenons que d'autres acheteurs font une offre à la mairie. Qui décide alors, après la publication des post de Vierzonitude, de modifier la dite délibération pour laisser un délai supplémentaire à d'autres acheteurs éventuels afin qu'ils fassent une offre.
On comprend alors que le poison du doute se soit immiscé dans une affaire de vente qui mettait dos à dos, des défenseurs du patrimoine, dont Vierzonitude, à des élus qui voulaient vendre un bien immobilier, en l'occurrence qui abrite un fond de commerce de restaurant. Pourquoi ne pas avoir choisi la voie de la concertation ? Pourquoi avoir modifié la délibération si la ville était dans son bon droit de le vendre comme elle l'entendait ? Dès lors, les commentaires ont fleuri.
Mais, il ne faudrait pas couper les ailes à l'envie des citoyens de s'exprimer sous prétexte que ce qu'ils écrivent et pensent pourrait leur attirer des ennuis judiciaires. Vierzonitude modère les commentaires du blog avant leur parution et nombreux vont directement dans la corbeille. Vierzonitude tente aussi, dans la mesure du possible, d'appeler les internautes qui fréquentent la page facebook du blog au respect. Souvent d'ailleurs, on nous reproche de supprimer des commentaires. Certains le prennent pour de la censure. Nous le faisons pour ne pas nuire aux autres, la liberté d'expression, ce n'est pas non plus de verser des tombereaux d'injures ou d'insinuations qui cultivent la suspicion.
Depuis dix ans que ce blog existe, la liberté d'expression a toujours été la ligne d'horizon. La critique, la contradiction, la lutte contre le prêt-à-penser, contre l'institutionnel et l'officiel, ont toujours nourri ce blog et celles et ceux, nombreuses et nombreux qui le suivent. Il ne faudrait donc pas, sous prétexte que la contradiction et la critique peuvent être difficiles à avaler, que l'arme de la diffamation soit utilisée pour impressionner. Il existe aussi, la réplique, la réponse, le jeu intellectuel de l'échange, de la joute verbale. Il semble que très peu d'élus y ont recours sur la page facebook de Vierzonitude, il paraît qu'il ne faut pas qu'ils s'y montrent pour ne pas donner du crédit à ce qu'il y est écrit... Le fait également que parmi les internautes visés, il y ait un élu de l'opposition, teinte cette procédure d'une couleur particulière. Que n'a-t-on lu, en d'autres temps, quand un syndicaliste de la CGT devait être entendu par la gendarmerie après la plainte d'une parlementaire ? On pourrait en dire la même chose. Mais on ne le fera pas. La justice fera son travail. La liberté d'expression vaincra coûte que coûte.
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Justice - Le maire de Vierzon porte plainte pour diffamation après des commentaires sur Internet
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