Le discours d'Emmanuel Macron a intensifié les discours des anti-vaccins, plus par anti-macronisme primaire, comme diraient nos camarades, que par conviction médicale. On a pu lire sur les réseaux sociaux, des commentaires affligeants, et encore, aucun mot n'a été inventé pour qualifier certains mots mis les uns au bout des autres. On a lu que c'était "un viol", on a vu une étoile jaune avec écrit "sans vaccin" au milieu. D'autres se font une gloire de ne pas être vacciné, comme si c'était, à quelques jours de la commémoration du 14 juillet, (donc de la Révolution, pas l'invention des feux d'artifice...), le summum de l'insurrection !
Les faux arguments jaillissent comme des pétards d'ailleurs, on a droit à tout au rayon du n'importe quoi. Si le Président de la république avait interdit de porter des collants orange fluo avec des pois verts, combien auraient enfilé les dits collants ? C'est étonnant que certains prennent avec autant de légèreté la crise sanitaire qu'on traverse. Il faut dire que quelques têtes pleines d'eau développent des arguments sans queue ni tête pour que des moutons qui se prétendent ne pas en être car ils ne font pas comme le troupeau, adoptent les théories les plus farfelues.
Ils étaient anti-masques, anti-confinement, les voilà anti-vaccins. En 2021, il y en a qui veulent garder le contrôle de leurs corps car ils veulent savoir ce qu'on leur injecte ? savent-ils déjà ce qu'ils mangent, ce qu'ils boivent et ce qu'ils respirent ? D'autres encore comparent le Codiv au sida pour lequel oui c'est vrai, il n'y a pas de vaccin mais une thérapie qui permet de vivre au lieu de mourir mais sans guérir. Voilà, il fallait un combat de fond aux Français, le voilà, et l'on ressort les vieux items, la dictature, l'étoile jaune, sans avoir le sens de l'histoire. Mais mieux une comparaison qui choque qu'une tisane.
Voilà où nous en sommes : dans un pays où certains disent n'importe quoi et sont crus par d'autres qui ne pensent pas sinon ils ne goberaient pas les premiers vidangeurs de fosses venus. Dans un pays où tout ce qui est "officiel" devient à honnir, même le milieu médical n'est pas capable de s'entendre ! Ce dont on est sûr, c'est que ceux qui se rêvent en loup éclairé plutôt qu'en mouton obscur, alimentent le troupeau des insurgés du dimanche qui, en guise de révolution s'offre une petite contestation comme on se jette un godet sur le coin d'un comptoir. On attend demain une nouvelle polémique. Elle nous manque déjà.