Fichtre, un tracteur ici ! Sur un piédestal ? On peut facilement imaginer la frustration d'un "touriste" qui perd ses pas à Vierzon devant une telle machine. Mais pourquoi donc un tracteur ici ? Pourquoi une telle bestiole à cet endroit ? Si l'on n'abuse pas, il n'y a pas vraiment d'explication à cet endroit. Il faut aller, un peu plus loin, dans ce qui nous sert de musée, pour comprendre. Et pour voir quelques autres machines. Mais quelle frustration (second volet) de ne pas pouvoir visiter les lieux, de ne pas voir les tracteurs dans leur environnement.
En pleine saison estivale et donc touristique, en 2021, à Vierzon, et malgré la réputation de la ville (oui encore) grâce à ses tracteurs qui font le régal du public dans des fêtes champêtres, le tracteur ainsi que l'histoire fabuleuse du machinisme agricole de Vierzon, sont les parents pauvres de la ville. Il a fallu pleurer à chaudes larmes pour avoir un tel engin exposé en plein air, comme il a fallu pleurer pour avoir une place dédiées à Jacques Brel. On a beau avoir l'office de tourisme le plus grand du département et peut-être même de la région Centre, le patrimoine est toujours aussi malmenée.
Pas de fête estivale autour du tracteur, pas de spectacle son et lumière sur l'esplanade, pas d'hommage rendu, rien, que dalle. Un tracteur, un seul, en guise d'os à ronger et occupez-vous avec ça. Vierzon ne sait toujours pas occuper son espace patrimonial et elle ne le fera jamais. Cela ne l'intéresse pas. Pourtant, il y a tant à dire et tant de passionnés à regrouper ici.
Hormis un rassemblement tous les deux ans, et une association qui fait ce qu'elle peut pour maintenir une collection à flot, la ville a plus d'affinités avec les communards dont on fête le 150ème anniversaire cette année avec panneaux rouges dans la ville (et un parcours en vélo) qu'avec son patrimoine industriel qu'elle veut d'ailleurs vendre à un privé. Quand les convictions politiques brouillent jusqu'au message touristique, il ne faut pas s'attendre à ce qu'une ville, et ses élus surtout, respectent ce qui constitue l'armature de son histoire. Et on en a encore pour cinq ans....